« C'est
le plus grand des voleurs. Oui , mais c'est un gentleman...»
Qui ne peut fredonner l'air de Jacques Dutronc, plein de promesses de
diamants, de baisers avec les plus belles femmes, d'aventures et de
mystères ? Georges Descrières est mort à 83 ans. Venu du théâtre
il avait interprété avec brio le héros de Maurice Leblanc dans les
années 70 au point d'être identifié au personnage. Ces années
là, les aventures du héros "so frenchy" avaient été rééditées en livre de poche. L'été de mes 15 ans avait été ...
ensoleillé
par L'aiguille creuse -L'éclat d'obus – 813 - La demoisellle aux
yeux verts… et les drôles de couvertures immédiatement
identifiables. Arsène est un type intéressant moins déjanté que
Sherlock l'héroïnomane, mais qui possède aussi sa part d'ombre.
Ses origines en font un mélange de plèbéïen et d'aristocrate. Sa
répugnance à tuer, sa vivacité d'esprit, sa condition physique
d'athlète, son goût du déguisement : un héros fantaisiste et
positif. Son gout des femmes, des œuvres d'art, de l'argent : un
jouisseur et esthète. Ses réussites mais aussi ses échecs avec la
police et les femmes : un homme. En France on aime bien les mauvais
garçons qui jouent avec Vidocq et Vautrin, avec la maréchaussée.
Il se masque, prend des pseudos, dénoue des énigmes,se passionne
pour l'ésotérisme: pas de quoi déplaire aux francs-maçons...Comme
Conan Doyle, Maurice Leblanc était encombré de son personnage,
dépassé par sa créature , lui qui se rêvait Maupassant. On est
jamais bon juge de son œuvre. Figure de la Belle époque, puis des
années folles -périodes idéalisées- Arsène prend aux riches
bourgeois, spéculateurs, banquiers véreux pour vivre son rêve. Une
chose est sûre : Lupin « le loup » ne doit pas mourir. Ciril.k