"Tout est pur pour les purs. Mais pour ceux qui sont souillés et qui n'ont pas la foi, rien n'est pur. Leur conscience et leur esprit même sont souillés" Saint-Paul
L'église catholique n'a jamais trop aimé que l'on remette en cause le dogme officiel. Ainsi les Parfaits Cathares furent-ils brulés au pied de Montségur par le bon roi Saint Louis comme les Fraticelles et les Dolciniens jugés hérétiques furent poursuivis, torturés et passés au brasero... Fra Dolcino, instigateur du mouvement, qui mena une insurrection populaire en Italie du Nord vers 1300 -lui- fut castré, démembré et ses restes ainsi que ceux de son épouse mis au bûcher. Inspirée des préceptes franciscains, cette "hérésie" est évoquée dans le Nom de la Rose d'Umberto Ecco (mis en images par Jean Jacques Annaud) à travers les personnages du frère Remigio de Varagine et de son servant Salvatore, difforme, inculte et brassant les langues... "No lo sabe, Magnifico. Stupido"... qui souffle sur son brasier lors de son exécution.
Pourtant - refus de la hiérarchie ecclésiastique, retour aux idéaux de pauvreté et d'humilité, refus du système féodal, organisation d'une société égalitaire y compris entre les sexes, de partage et respect mutuel, libérée de toute contrainte et tout assujettissement... Pas de quoi fouetter un moine. Non ?
Allez les amis ! "Pénitenziagite". Bonne repentance à tous... et à l'année prochaine.