Plutôt réussie cette affiche... «
Graphiquement » elle cogne. Fond rouge, pastilles blanches en
triangle inversé, et effet de pli vers le bas imitant un tablier franc-maçon : étrange !? A quoi pensent les nazis aux abois en la placardant sur
les murs de la capitale? A faire peur, à intimider les postulants,
dénoncer l'armée du crime, sur fond de sang et de gueules noircies.
En février 44 elle rate son but, marque les esprits et provoque un
sursaut de résistance. Onze ans plus tard Aragon s'inspirant des
lettres des condamnés met en mots, puis Ferré en musique, le martyr des 23 fusillés, et les font crier à tout
jamais (Ah! la belle version d'Ogeret). Satan oublie une seconde, que l'art triomphe de tout -même de
la mort- Imprévoyant, il laisse traîner sa
queue dans le souffre. Quelques métèques, quelques garnements, un Goldberg deux ou trois Manouchian y mettent le feu, et font péter son
cul rouge rempli de poudre -noire- Mais déjà, ici ou là,
d'autres affiches rouges fleurissent... Tant pis pour nous et
courage. D'autres mèches nous attendent.
PS: L'unique femme du réseau Olga Bancic sera décapitée ...
PS: L'unique femme du réseau Olga Bancic sera décapitée ...
L'affiche rouge
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes ...