samedi 31 mai 2014

CASTELNAU de MONTMIRAIL

Le tourisme c'est nul. Les petits villages, les bastides, les châteaux s'enchaînent, plus « pittoresques » les uns que les autres, peints, bichonnés formolisés par les Bâtiments de France. La moindre poutre est surveillée, le moindre meneau fait l'objet d'une étude, chaque pierre est numérotée. Voiture, points de vue, visites, photos, cafés, restos, re-visites, voiture, parking, billets, terrasses, tel est le viatique du touriste. A Castelnau l'aubergiste guette le chaland et fait ses comptes. Vrroumm-vroumm. L'équipée sauvage déboule sur la place . Douze Spyder, hybrides de triporteurs et de camping-car perturbent le tableau le temps d'une photo. Vroum-vrouuum. La place est vide. Avec mon amie, nous sirotons un verre de Gaillac. Je dessine avec le fond de café de ma tasse. Belle couleur. Nous nous gorgeons de soleil, nous échangeons quelques propos. Nous irons tout à l'heure à Puycelsi. Rien ne presse - en bonne compagnie- le tourisme c'est super...




jeudi 29 mai 2014

BRUNIQUEL

 
Depuis la galerie renaissance on domine l'Aveyron. Au Moyen age le cours d'eau est navigable et les seigneurs perçoivent l'impôt. Ici, le pluriel « Les seigneurs » s'applique particulièrement puisque les Vicomtes de Bruniquel père et fils s'étrillent pendant quinze ans à propos de terres vendues à un cousin du Comminges. Ce dernier construira un château jouxtant le premier vers 1500. On aura donc deux châteaux : le jeune et le vieux à quelques mètres d'intervalle. Moins entretenu le jeune vieillira paradoxalement plus vite, les deux branches ayant prolongé longtemps la querelle. L'impôt Révolutionnaire sur les portes et fenêtres fera murer bon nombre de celles ci. La légende veut que la reine Brunehaut ait été suppliciée au pied du village vers l'an 600. En 1975 Robert Enrico y tourne Le vieux fusil avec Noiret et Schneider. La pierre assiste, provoque et orchestre nos rêves, nos folies , nos coups de sang, notre violence et notre génie.

dimanche 25 mai 2014

A NOUS LES ENFANTS DE LA VEUVE !


A nous les enfants de la Veuve !

DECLARATION OFFICIELLE DE LA GUILDE DES BLOGGUEURS MACONNIQUES.


Nous, blogueurs et blogueuses maçonniques francophones,
Nous, qui passons une partie de notre temps au service des autres,
Nous, qui le faisons sur notre temps de repos, au détriment parfois de notre vie privée,
Nous, les simples poseurs de mots bénévoles,

Nous affirmons ici tout notre soutien sans faille à notre frère Noé Lamech, dont le seul tort est d’avoir toujours été un frère libre et de bonnes mœurs.
Nous ne sommes pas toujours d’accord et parfois, ce n’est pas un vain mot, mais nous ne franchissons jamais la ligne rouge ; nous ne trahissons pas les engagements solennels auxquels nous avons souscrits lors de nos obligations.
Nos sites ne sont pas concurrents, ils sont complémentaires.
Nos erreurs nous enrichissent, nos victoires, nous les minorons.
Mais nous ne pouvons tolérer d’abdiquer nos idées, nos valeurs et tout ce que notre initiation nous a apporté, pour de sombres raisons d’argent qui ne peuvent conduire, en l’occurrence, qu’au déshonneur et à la honte.
Nous ne pouvons donc que regretter, avec tristesse et colère, l’agression portée contre notre frère Noé Lamech, qui a conduit à la fermeture prématurée de son blog Gadlu.info.
Toutefois, nous, blogueuses et blogueurs, sœurs et frères, réunis par le lien fraternel et dans le respect mutuel, ne sommes pas une force d’attaque contre celui qui a porté le coup fatal. Nous.
Non, nous sommes des blogs indépendants, réunis par le respect mutuel qui nous anime.
Ceci n’est pas un procès, mais bien l’affirmation d’une ligne de conduite. Celle de la fraternité que véhicule la franc-maçonnerie. Frères et sœurs réunis.
Car certains font le pari d’accepter la présence de l’autre, sa différence, sa complémentarité. Ceux-là sont à protéger et chérir. Noé Lamech, que nous aimons parce qu’il est notre frère, est un de ceux-là.
Si la Franc-maçonnerie francophone est parfois turbulente, le web maçonnique est, bien sûr, à son image. Et dans un contexte obédientiel d’oppositions parfois vives, il reste, à l’Orient, une lueur d’espoir.

POUR LA FÊTE DES MERES...


samedi 24 mai 2014

///HIRAM-BI.COM



"Si toi aussi, tu es en bute aux tracasseries administratives , tu n'auras aucun mal à déjouer les pièges de Oncle Hiram. Avec un peu d'imagination, tu t'amuseras à créer ton propre Blog Maçonnique. Pour t'aider un peu je te propose quelques noms de domaines encore disponibles. A toi de jouer. A tes crayons... "                                              https//ciril.k

mardi 20 mai 2014

GAILLAC



Moi, j'aime bien Gaillac. Pas seulement pour le vin, je veux dire. Elle a le charme suranné des petites villes de province. On y sent dans l'architecture une heure de gloire passée, bâtie sur le pastel puis le vin. On peut y accéder de plusieurs manières.  Soit par la grand route, où se succèdent sur des kilomètres Mac-Do, Leclerc, Picard, Car-wash et autres saloperies qui défigurent nos entrées de ville, soit par une petite route. Des arbres, un virage un pont qui enjambe le Tarn et nous introduit, sans zone de la honte au cœur de la vieille ville - abimée certes mais intacte ! -
Je crois qu'il en est de même de nous autres. On peut s' aborder par le côté vrai de nos êtres, par les souvenirs, les racines, les fêlures, les fleuves, les ponts, les passages -par surprise- ou par le côté frime, par les convenances, les faux- semblants , le statut social, le néon, la bagnole et la consommation de masse - par le paraître - L'approche n'est pas la même. Profondeur ou surface ? à nous de choisir la vénérable Route. J'ai dit.


samedi 17 mai 2014

LE TEMPS DES ASSASSINS.

Dans cet essai de 1956 le romancier américain Henry Miller décrit sa découverte longtemps différée puis sa fascination, pour Arthur Rimbaud. Dans un portrait quasi christique - d'un Christ païen - de l'adolescent arrogant puis de l'homme crucifié sur le Golgotha de l'art , il nous parle aussi de lui, de Van Gogh , du génie. Est-il utile de rappeler que la « comète Rimbaud " traverse le ciel d'un XIXe matérialiste et réinvente la poésie, musique céleste de l'âme, entre 17 et 20 ans ? ... Laissant les rimailleurs de l'époque hébétés. Après avoir tout expérimenté, et procédé à ce qu'il appelle un « long et raisonné dérèglement de tous les sens » après être arrivé au fond de lui même, et ramené la littérature à la vie , il choisit de déranger son destin - crime ultime - et de ne pas éclore . En s'enfonçant dans le désert d'Haden, sa muse morte à ses cotés , l'innocence de ses péchés dans la besace, l'ennui la crasse et la misère comme compagnons Arthur abdique. Astre mort, il nous laisse la photo archétypale de l'adolescence porteuse de tous les rêves du monde - «  lettres du voyant » - «  le bateau ivre » - « une saison en enfer » - « les illuminations »... Face au soleil, maudissant les vieillards , il nous interroge - à jamais intact - dans le vacarme assourdissant de son silence. Miller augure : « Avons nous touché le fond ? La crise morale du XIXe siècle n'a fait que préparer la faillite spirituelle du XXe siècle. C'est «  le temps des assassins », ne nous y trompons pas. La politique est devenue l'affaire des gangsters. Les nations s'avancent dans le ciel mais elles n'entonnent pas les chants d'allégresse ; les bas-fonds se dirigent vers les soupes populaires.   

      " C'est l'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes..."

mardi 13 mai 2014

RISE LIKE A PHENIX

 

L'Eurovision . Quel spectacle suranné. Le sommet du kitsch. Pourtant à y regarder de près il se teinte cette année d'un parfum de soufre. Respirons le ensemble avant qu'il ne se dissipe . Tentons en bons maçons, que l'alchimie questionne d' en apprécier la présence, de séparer le subtil de l'épais, le léger du volatil . Commençons par là, puisque le gagnant (ou la gagnante) se pare des plumes du phénix -oiseau légendaire qui renait de ses cendres- En candidat(e) courageux(se) il (elle) assume sa différence et nous propose une version moderne de l'androgyne, l'être parfait. Conchita Wurst -c'est son nom- nous parle de mort, de mutation, de renaissance, de châtiment, d'élévation. Seul d'ailleurs et non encombré de comparses aux chorégraphies douteuses, avec son micro, sa robe, ses flammes et sa barbe. Oui, en pleine théorie du genre, en plein mariage pour tous , en plein djihad, il ose en femme s'affubler de l' attribut du mâle: "le système pileux". Dans un même élan, les vrais papas, les vraies mamans , les ayatollahs de tout poil, Christine Boutin en tête s'offusquent, tweettent, mitraillent. Dans la même soirée sur fond de guerre froide revisitée, Ukrainiens, Russes , Polonais se toisent, se défient, jouent du menton. Ce n'est plus l'Eurovision, c'est le Dessous des cartes. Génial. Enfin du spectacle, des codes, des clés. A deux encablures des élections européennes, nous découvrons l'uniformité de nos gouts kitschissimes qui dépassent les frontières mais aussi l'étendue de nos différences. A l'oublier les Français se sont retrouvés bon dernier. La moustache n'est pas "hipster" . Souhaitons que dans un prolongement inespérée l'élection de Miss France voit éclore une Olympes de Gouges femen , une Louise Michel culturiste, une sainte Geneviève tatouée. Mes frères, mes sœurs , chers téléspectateurs je vous prie de m'excuser pour ces babillages futiles autour d'un divertissement sans intérêt et dénué de sens. Et maintenant la suite de nos programmes.

jeudi 8 mai 2014

LE TEMPS DES CERISES

A Jules Vallès, Eugène Varlin, Louise Michel, Gustave Courbet et tous les autres gars qui comme dans la chanson de Reggiani  «...avaient si grand cœur qu'on ne voyait que lui aux trous des chemises »      
 -Paris ma Rose-

                                       

La chanson de Jean Baptiste Clément nous vient parfois aux lèvres, chargée de nostalgie. Ecrite de façon prémonitoire en 1866 elle fut dédiée plus tard par son auteur à une infirmière morte lors de la semaine sanglante. Les Francs-Maçons du grand Orient de France l'entonnent quand ils commémorent au Père Lachaise le premier mai les combats et le massacre des fédérés du 28 mai 1871. Mais foin des détails historiques. Une évidence me saute aux yeux. Les communards, ces hommes, ces femmes, ouvriers, cousettes, typographes, artisans, petits patrons, frères maçons, artistes, journaliers, journalistes... étaient d'une sacré trempe. Que leurs rêves d'autogestion, de justice, de partage , de liberté n'aient pu s'épanouir, noyés dans le sang - c'était écrit - La bourgeoisie triomphe toujours, même républicaine. Mais quel cran dans leur sacrifice; entre 15000 et 30000 morts. Paris mettra vingt ans à reconstituer les forces vives de l'artisanat de ses faubourgs. Le prix fort  pour les survivants; déportation ou exil. La comparaison n'est pas à notre avantage. Forgés dans l'acier, taillés dans le roc ces gars, ces filles là, nous toisent. Nos combats , nos idéaux leurs inspireraient-ils une chanson ? Nos rêves : maison à crédit, boulot, retraite, voiture, téléphone portable, réseaux sociaux, J.O, coupe du monde, pouvoir d'achat, RTT, vacances à la plage, prothèses mammaires, mariage pour tous, salles de gym... sentent bon la pantoufle, le pot-au-feu et l'épargne... Pas de quoi mourir, sinon d'ennui ou appeler à l'insurrection. Les Versaillais triomphent. Occupant le terrain, ils ont aussi gagné la bataille des esprits, puisque nous sommes devenus Versaillais à notre insu, la foi en moins. Paris peut bien dormir tranquille . A Montmartre, la meringue boursouflée du Sacré-Coeur la protège. La plaie ouverte s'est refermée... Paris la rouge est morte, blanchie, cautérisée. Il n'est pas seulement bien court « Le temps des cerises ». Il est aussi bien loin !


Notapour finir sur une note moins amère... Coincée sur le Web entre jean's et tables d'hôtes « Le Temps des Cerises » est aussi une maison d'édition parisienne crée en 1993 qui entretient la flamme avec ses 800 titres. 
Le Temps des Cerises - 01 42 01 45 99 - contact@letempsdescerises.net - 47 av Mathurin Moreau 75019 Paris.  www.letempsdescerises.net/

dimanche 4 mai 2014

1/ CLAUDE - NICOLAS LEDOUX

























                                        -   Quelques aphorismes du frère CLAUDE-NICOLAS  -



                         La pierre, sous la touche de l'art développera ses propres facultés.

Bientôt, à ma voix, les pierres sortent du sein des roches. Les masses se développent et les efforts de mille ouvriers construisent l'édifice que mon imagination a conçu: il sera simple comme les lois qui doivent s'y prononcer.


Je m'élève sur les ailes de l'imagination. La montagne, la forêt, le Doubs, la Loue s'éclairent et l'harmonie du monde commence.

Humanité peu reconnaissante. Quand reconnaitras tu tout ce que tu dois au monde animal?

Le monde intellectuel commence ou se déclenche l'action.




jeudi 1 mai 2014

COMEDIA


«Lilith» créatrice de l'excellent blog "La Maçonne" se voit périodiquement obligée de  justifier  son anonymat. En bon camarade bloggueur et masqué,  je m'explique à mon tour.   Pourquoi tenir un blog maçonnique et pourquoi le faire secrètement ? Moteurs - Action.
Je ne me souviens plus très bien des raisons qui m'ont fait entrer dans un temple, mais j'ai pu, je peux y assouvir ma curiosité. Tout ici questionne, pour peu que l'on soit un tantinet fureteur ... mythes, histoire, sciences, littérature, philosophie, religions, alchimie, politique, symbolique... et interroge dans un puits sans fond. Au delà des tenues, faire partager ce qui me passionne depuis toujours est devenu un plaisir, le faire avec mes moyens : une évidence, et sembler peser sur les choses, au delà de la chimère:  une nécessité. J'ai choisi le papier comme porte-voix, la plume comme griffe , le pinceau comme poil à gratter (même si au final je ne me fais guère d'illusion) et le vitriol comme « mordant ». S'éventera, s'éventera pas ?    Du moins aurais-je essayé.
Pourquoi le masque , alors ? Dans la Comédia del Arte on ne reproche pas aux comédiens d'être masqués. Leur jeu ne perd pourtant ni en vérité ni en expression. On ne reproche pas à Lupin d'être masqué, sauf peut-être Clérambard aux gros souliers à cloux. Internet est un média fantastique et terrifiant. Le sublime y côtoie le fade, l'intelligence y côtoie la bétise, le sordide, l'innommable. Mais il permet aussi aux révolutions d'éclore et aux obscurs de s'exprimer. Au commencement, la toile était là. Il fallait donc en bon maçon, travailler, et, l'utiliser comme toile blanche - un blog, un pseudo et voir - relever le défi, quitte à se planter. J'aime le secret, le mystère  qui préserve des pédants , des impulsifs et des bienséances. Que l 'on me jette la première pierre brute si je dévoile des secrets, mille fois dévoilés par ailleurs... J 'invite ce jour les moralisateurs dévoilés, que le nom précède souvent ou q'une structure médiatique éclaire parfois, à nous parler de cette vieille dame qu'est la Maçonnerie sous un jour nouveau et sous un nom d'emprunt . Sans faux nez et moustache qui les identifieraient au premier coup d'oeil, bien sûr. Du neuf, loin du "maçonniquement correct des  marronniers »...des bourgeons ! Dans une audience renouvelée, ils sauront, nous saurons ce qu'ils valent réellement. Ils connaitront la vérité enfin, dans le silence et la solitude de l'ombre.                                                                                Ciril.K

SCANDALE.