mercredi 16 février 2022

PINÇON-CHARLOT

Monique est fille de bourgeois de Lozère. Michel est fils d'ouvrier de Charleville. Les deux sont sociologues, directeurs de recherche au CNRS et aujourd'hui retraités. Depuis 1986 ils  construisent leur œuvre, à quatre mains  en étudiant la bourgeoisie, ses codes, son entre-soi, sa reproduction sociale, sa ségrégation urbaine. Pour pénétrer dans les coulisses de l'oligarchie, dans ses "rallyes", ses clubs très privés, ses cercles d'influences (Le siècle), dans les arcanes du grand capital, des prédateurs de la finance toujours sur le qui-vive,  lisez "La violence des riches" - "Le président des ultras riches" ou écoutez des entretiens avec Monique Pinçon-Charlot. Vous comprendrez comment "leur" loi (celle des riches) est devenue "la" loi, la collusion du capital avec le pouvoir, les patrons de presse, les parlementaires, les lobbyistes... Au cynisme de cette caste,  à l'holocauste programmé du réchauffement climatique, vous pourrez toujours opposer votre envie de révolte, votre sens de la justice et l'article 40 du code pénal.  Warren Buffet, milliardaire américain ne me contredira pas qui déclare "Il y a une lutte des classes, bien sûr, mais c'est ma classe, celle des riches qui fait la guerre et nous gagnons." 
Pourquoi cette vieille ritournelle me revient en mémoire ?  
Ah, ça ira, ça ira ! les aristocrates à la lanterne... 


mercredi 9 février 2022

LE FACTEUR CHEVAL

 


Il y a presque cent ans mourait à Hauterives Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom de facteur Cheval, car facteur de son état. Après avoir été traité de fou, cet être simple, au demeurant complexe mais finalement accompli, gagnait son pari après 33 ans d'acharnement et 90000 heures de travail. Son "Palais Idéal", œuvre architecturale naïve unique lui procurait reconnaissance des hommes. Obsessionnel et mono-maniaque (peut-être autiste Asperger),  ce ramasseur de cailloux, infatigable - faisait la preuve que l'on peut accomplir de multiples tours du monde en restant dans la Drôme, tutoyer le vent,  parler aux oiseaux et aux enfants au seul moyen d'une truelle, d'une brouette et d'un peu de chaux. Comme Sisyphe, il faut imaginer Cheval heureux... N'oubliez pas, amis virtuels qui pensez laisser des traces... seule compte l'oeuvre! Laissons à Ferdinand le mot de la fin.

"Fils de paysan je veux vivre et mourir pour prouver que dans ma catégorie il y a aussi des hommes de génie et d'énergie. Vingt neuf ans je suis resté facteur rural. Le travail fait ma gloire et l'honneur mon seul bonheur; à présent voici mon étrange histoire. Où le songe est devenu, quarante ans après, une réalité."