dimanche 26 juin 2016

BARBEY D'AUREVILLY



... ou "Barbey d'or vieilli" comme l'appelait Hugo qui ne le portait pas dans son cœur . Bon sujet pour un dimanche, puisque le romancier et critique normand est un (le?) grand littérateur catholique du XIXe. Les Diaboliques recueil de 6 nouvelles (écrites sur 25 ans-publié en 1874) est un troublant voyage dans la France du Second Empire, dans les villes de garnison, dans les esprits tourmentés par la chair corsetée de conformisme. L'écrivain n'a d'yeux que pour le romantisme, déteste le naturalisme de Mérimée, Flaubert, Zola, Sand... et porte aux nues Stendhal, Balzac, Baudelaire... Entrez dans l'univers d'un dandy fou de Byron et de Brummell  "Souverain futile d'un monde futile" pour qui seuls comptent le luxe, l'élégance, l'absence d'émotion, la ville, l'artificialité, l'individualisme, l'impertinence, l'audace... Pénétrez une tour dressée entre convenance et ennui. La pensée est fine, la plume est magistrale, coupante et précise comme une épée. La censure l'obligera à retirer l'ouvrage de la vente, jugeant immorale et fort peu catholique ce gout pour l'étrange, la vengeance, l'adultère, le meurtre et cette dérive des corps. Redécouvrez le "Connétable des lettres", le "Walter Scott de la Normandie" écartez le rideau cramoisi et constatez que l'époque comptait  - duellistes ou pas ! de sacrées pointures littéraires.

mercredi 22 juin 2016

TALENT




 " Il n'y a pas d'art désespéré. Le désespoir c'est seulement le manque de talent "   Romain Gary



REGARD



« Le seul véritable voyage, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir  d’autres yeux »   Marcel PROUST

mardi 21 juin 2016

CLAUDE-NICOLAS LEDOUX / 3



"Humanité peu reconnaissante , quand sentiras-tu tout ce que tu dois au monde   animal ? "   C.N.L

dimanche 19 juin 2016

C'EST L'HISTOIRE D'UN MEC...

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.. qui est mort il y a trente ans. Putain de camion!
Coluche, on se l'était pris dans le museau 15 ans plus tôt, avec sa salopette et son nez rouge. Il mettait au placard Fernand Raynaud, Francis Blanche, Pierre Dac le "Franc-mac", Bourvil, Louis de Funès, Robert Lamoureux et l' humour chansonnier des années 50-60. A l'orée des années 70, celles de Gottlib, L'Echo des savanes,  Fluide Glacial, de Giscard et Anne-Aymone, de Hara-kiri, Charlie-Hebdo, du Café de la gare, des Valseuses ... il inventait le pauvre type empêtré dans ses mots, beauf, raciste par défaut  - Qui n'a pas connu: "On n'est pas là pour se faire engueuler" sur Europe1 entre 78 et 79 ignore l'irrévérence, la transgression. Record à battre : 15 jours à RMC - Viré pour: "Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes". Pas mal, non !? Ensuite, ce sera le Gymnase - "Coluche président" en 81, où comment un clown, un bouffon, un trublion peut ébranler les totems politiques. Au final : "Mimit" président, le Panthéon, une rose, le grand soir et les petits matins... On connait la suite : alcool , drogue, descente aux enfers, Tchao Pantin, suicide de son ami l'écorché vif Dewaere, mariage avec Le Luron, abbé Pierre, restos du coeur, accident de moto... Putain de camion ! Certains ont dû détester.  C'est leur droit. Son comique s'est démodé, lui aussi (...vinrent les Inconnus!) - Reste le personnage.  A l'heure où nos humoristes et nos politiques dans un même éclat de rire calculé et promotionnel, fardés de rouge - sauf le nez- se donnent du "Monsieur"; A l'heure où  de tristes sires enturbannés voudraient nous empêcher de rire... me revient en mémoire sa devise pas si facile à mettre en oeuvre: " Toujours grossier, jamais vulgaire "

jeudi 16 juin 2016

LOIN DES HOMMES

... et loin de leurs turpitudes  - 1954 - Un instituteur entre deux âges, quelque part en Algérie est chargé d'escorter un fellaga accusé de meurtre , afin qu'il soit jugé en ville par les autorités. Soldats français, colons, cousins vengeurs, algériens du FLN, intempéries, mort, froid, soif... ces deux là vont tout endurer, se découvrir dans leurs différences, leurs solitudes et leur humanité.  Le grand Art - ici le cinéma- est toujours très simple : une bonne histoire (Camus/La honte), deux grands acteurs qui marchent (Viggo Mortensen, Reda Kateb)  s'oubliant dans un jeu sans ego, des paysages rudes, une image qui sublime la lumière, des sentiments complexes sans mièvrerie, une école au milieu de rien, au centre de tout.... C'est magnifique - rude et violent comme le pays et l' époque - Ce film  de David Oelhoffen tourné en 2014 s'insinue dans notre actualité, l'éclaire et y fait éclore un bourgeon d'espoir.


       

mercredi 15 juin 2016

PHILO





" L'HOMME EST UN ANIMAL MALADE..."

                                                                                                               Friedrich Nietzsche

mardi 7 juin 2016

CLAUDE NICOLAS LEDOUX /1




«Il est naturel à l’homme de souhaiter d’être heureux, mais le vrai bonheur n’est nulle part : l’homme trouve difficilement le bien qu’il cherche ; inquiet sur ce qu’il n’a pas, rarement il est inquiet sur ce qu’il possède… Le mieux, après lequel on court, ne vaut pas le bien que l’on possède, il est en nous-mêmes. » 
Claude Nicolas Ledoux