samedi 30 novembre 2013
ART-CENSURE ET LIBERTE
Un
poème est un cri. « La Maçonne » en butte à un censeur m'envoie
celui-ci. Ses mots crépitent et sans doute soulagent. De mon côté,
mes frères, mes sœurs je vous laisse méditer la sentence que le
vieux Gide nous balance dans les gencives : « L'art
nait de la contrainte, se nourrit de luttes et meurt de liberté».
Nous
sommes loin du mythe de l'artiste romantique, prométhéen dont la
créativité repose sur cette dernière. Pourtant... Si l'on vous impose
pour illustrer ce poème de dessiner un homme rouge coupé en deux
par un texte, avec une maison d'où sort une fillette - deux couleurs
seulement, gribouillis obligatoire, assorti du diktat de signer son
dessin d'un pseudo- vous commencerez à créer. Les œuvres seront
personnelles, et différentes si les contraintes changent. En
revanche, Si vous avez quartier libre, vous n'arriverez à rien de
bon.. Paradoxe. Rassure toi, ma sœur Maçonne, tu gagnes ta liberté
quand on veut te la réduire, et tu révèles ton vrai visage quand
un cuistre te reproche d'être masquée. La Lumière n'est pas
toujours ou l'on croit.
CENSURE
Les mots
chiffonnés
Fragile
forteresse
Se
rayent comme un refrain,
Crincrin
de la censure,Encore.
Je pense
à toi, mon frère
Vieux
poète,
Que j'ai
vu mourant, mort
Six
pieds sous terre
Tu les
trompais, jabots de nuit et
censeurs
chamades
Qui
ébavuraient tes rêves,
avant
que je ne sois née,
Menottant
tes mots
au
peloton d'exécution
Une
balle par syllabe,
Désinfectant
les ratures
De tes
derniers poèmes.
jeudi 28 novembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
lundi 25 novembre 2013
N'OUBLIEZ PAS LE VIEUX LEO...
...j'allais dire dans vos
prières, mais non ! Dans vos têtes, dans vos cœurs et vos
oreilles. Le vieux Ferré est parti il y a vingt ans et personne
n'en parle. Il a illuminé mes vingt ans de sa révolte; mon
balcon Kabyle s'est incendié au son de sa voix et au feu du ciel
algérien. Réécoutez "La mémoire et la mer" aux accents rimbaldiens,
la «the Nana" , Thank you Satan, Le chien, Petite... On n'est pas
dans les bluetttes et les strass de la star'ac. Gnangnanterie !
Découvrez , redécouvrez Amour-anarchie et peut-être vous
surprendrez vous à gueuler comme moi le temps d'une chanson ou le
temps qu'il faudra : NI DIEU NI MAITRE. Basta!
La mémoire et la mer
La
marée, je l´ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l´arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j´en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts de sable de la terre
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l´arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j´en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts de sable de la terre
dimanche 24 novembre 2013
vendredi 22 novembre 2013
jeudi 21 novembre 2013
J'AI ETE AU MEETING DE JEAN-LUC, ET C'ETAIT BIEN...
Municipales obligent … Les pointures nationales vont adouber les petits candidats en province. Enfin, par chez nous ce sont plutôt celles de gauche qui se déplacent parce que les autres ne viennent pas trop. Bon ! là, c'était Jean-Luc Mélenchon et j'avais bien envie de l'entendre. Les tribuns ne sont pas légions alors quand l'un passe dans le quartier, il faut en profiter. Je n'ai jamais été très politisé. Trop sceptique. Jeune, entre des parents, des grands parents gaullistes et des profs trotskystes ou maoïstes , il a fallu jongler... Je me suis construit un être hybride aimant Ferrat, Ferré, Brassens et Bonaparte! Mais ce soir, j'ai envie d'entendre ...
mercredi 20 novembre 2013
mardi 19 novembre 2013
WILFRED OWEN 2
Les
Français ont leurs écrivains martyrs de la grande guerre - Péguy,
Radiguet, Pergaud - les témoins rescapés
de ces ténèbres - Barbusse, Genevoix, Dorgelès - et bien d'autres,
les Allemands ont - Ernst Jünger, Maria Remarque - Les Anglais ont
leur poète -Wifred Owen- Mort le 4 novembre 1918 , post romantique,
celui ci se révèle en enfer et meurt à 25 ans une semaine avant
l'armistice sur le canal de la Sambre. Je ne connaissais pas. C'est
très beau. Je vous livre cette Etrange rencontre et sa fin
prémonitoire : «Dormons maintenant». La maison forestière où il
a passé sa dernière nuit à Ors dans le Nord a été transformée
en musée. Blanc fantomatique, le toit traité comme un livre
ouvert, un peu trop formaliste peut-être mais fort, il nous parle
de l'homme, de ses camarades, de leur fin et nous rappelle que l'art éclot partout, même dans la boue.
samedi 16 novembre 2013
WILDRED OWEN 1
Etrange
rencontre
Il m’a
semblé que j’échappais à la bataille
Par
quelque tunnel profond et sombre, creusé depuis longtemps
Dans des
granits qu’avaient voûtés des guerres titanesques.
Mais là
aussi, couchés en tas, des dormeurs grognaient
Trop
enfoncés dans leurs pensées ou leur mort pour s’émouvoir.
Alors,
tandis que je tâtonnais, l’un d’eux bondit et me lança
Un
regard fixe où se lisaient reconnaissance et pitié
Et dans
ses mains, levées comme pour bénir, la détresse.
A son
sourire, je reconnus ce lugubre séjour -
A son
sourire mort, je sus qu’ici était l’Enfer.
Mille
souffrances dardaient la face de cette apparition,
Mais
aucune goutte de sang ne coulait plus ici,
Aucun
canon ne cognait, ni ne faisait gémir aucun conduit.
"Etrange
ami, dis-je, pour quelle raison te lamentes-tu ?
-
Aucune, dit l’autre, sauf les années perdues,
Le
désespoir. Quelle que puisse être ton espérance,
Ma vie
en était faite aussi. Je chassais gaiement
La plus
sauvage beauté du monde
Loin des
yeux calmes et des cheveux tressés,
Celle
qui méprise le cours régulier des heures
Et quand
elle pleure, c’est avec plus de faste qu’ici...
vendredi 15 novembre 2013
GUERRE 14
J'ai
grandi avec la guerre 14. -Non ! - Je n'ai pas été dans les
tranchées, mais même après une seconde guerre mondiale, dans les
années soixante il y avait encore des traces de la première, des
gueules de l'époque, des jambes en moins. Dans l'église sur le côté
de la nef, dans le village de mes grands parents dans l'Est de la
France, il y avait la liste des morts. Elle était longue, sur deux
colonnes. C'était des noms connus, des noms des gens du village avec
des prénoms démodés Gaston-Roger-Eugène-Emile-Gontrand... et il
y avait une liste aussi longue dans le village d'à côté et une
autre dans le village un peu plus loin. Dans le bureau de mon
grand-père il y avait la photo de son cousin en canotier, avec une
médaille militaire, et son propre casque bleu. Il avait été
incorporé en 1918 à 18 ans, et avait failli mourir de la grippe
espagnole. Moi, ado je voulais être Guynemer... Inutile de préciser
que j'étais un peu décalé à la fin des années Salut les copains.
« La Madelon et San Francisco dans la tête ».... Je ne sais pas ce qui me
fascinait à l'époque: le courage de ces gars, leur abnégation,
leur résignation ou l'absurdité de ce carnage. J'ai compris depuis
que ceux qui décident de faire la guerre, et ceux qui la font sont
rarement les mêmes, que les marchands de canons pleurent rarement
leur fils, que l'on fusille sans ambages ceux qui ont peur, mais
aussi que les combattants parlent de fraternité d'armes, un
sentiment né de la peur, du sang versé, des épreuves, et de
l'entraide. Le pire engendre le meilleur. Etrange.
jeudi 14 novembre 2013
mercredi 13 novembre 2013
lundi 11 novembre 2013
TOUCHE PAS A MA POUTRE...
vendredi 8 novembre 2013
DE RAMSAY



jeudi 7 novembre 2013
MICHEL

La
dernière qualité requise dans notre Ordre est le goût de la
Science et des Art Libéraux. Ainsi l'Ordre exige de vous de
contribuer par sa protection, par sa libéralitéou par son travail à
un vaste ouvrage auquel nulle Académie ne peut suffire, parce que
toutes ces Sociétés étant composées d'un très petit nombre
d'hommes, leur travail ne peut embrasser un objet aussi étendu.Tous
les Grands Maîtres, en Allemagne, en Angleterre, en Italie et
ailleurs exhortent les
Savants et tous les artisans de la Confraternité de s'unir pour
fournir les matériaux d'un Dictionnaire Universel des Arts Libéraux
et des Sciences utiles, la théologie et la politique seules
exceptées...
mercredi 6 novembre 2013
CHEVALIER

C'est
pourquoi un de nos vénérables Confrères dit :
Free-Masons,
illustre Grand Maître
Recevez
nos premiers transports
Dans
mon coeur l'Ordre les fait naître
Heureux
si de nobles efforts
Me
font mériter votre estime
Et
m'élèvent au vray sublime
A
la première vérité
A
l'essence pure et divine
De
l'âme céleste origine
Source
de vie et clarté
TATOO-BUZZ
J'interromps immédiatement les programmes, pour réparer ce qui est apparu comme une faute de goût aux yeux d' une soeur.( billet du 26 octobre) Elle n'a vu dans le tatouage de la grande experte qu' une reprise de schémas machistes classiques. Un souci légitime de parité m'oblige à me moquer aussi du sexe dit "fort". Ce besoin de rectitude nous honore, nous autres maçons...
Bises frat... en particulier à la s... qui entretient et fait vivre le blog la maçonne.
http://lamaconne.over-blog.com/
Bises frat... en particulier à la s... qui entretient et fait vivre le blog la maçonne.
http://lamaconne.over-blog.com/
mardi 5 novembre 2013
DISCOURS DU...
"
La noble ardeur que vous montrez, Messieurs, pour entrer dans le très
noble et très
illustre Ordre des francs-maçons, est une preuve certaine que vous
possédez déjà
toutes les qualités nécessaire pour en devenir les membres, c'est à
dire l'Humanité,
la Morale pure, le Secret inviolable et le goût des beaux-arts.
Lycurgue, Solon,
Numa et tous les législateurs politiques n'ont pu rendre leur
établissement durable,
quelque sage qu'étaient leurs Lois; elles n'ont pu s'étendre dans
tous les pays
et dans tous les siècles. Comme elles n'avaient en vue que les
victoires et les conquêtes,
la violence militaire et l'élévation d'un peuple au-dessus d'un
autre, elles n'ont
pu devenir universelles, ni convenir au goût, au génie et aux...
samedi 2 novembre 2013
ARSENE LUPIN
« C'est
le plus grand des voleurs. Oui , mais c'est un gentleman...»
Qui ne peut fredonner l'air de Jacques Dutronc, plein de promesses de
diamants, de baisers avec les plus belles femmes, d'aventures et de
mystères ? Georges Descrières est mort à 83 ans. Venu du théâtre
il avait interprété avec brio le héros de Maurice Leblanc dans les
années 70 au point d'être identifié au personnage. Ces années
là, les aventures du héros "so frenchy" avaient été rééditées en livre de poche. L'été de mes 15 ans avait été ...
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