dimanche 6 décembre 2020

BASQUIAT

Au milieu des années 70, dans le New York déserté par les blancs, au bas des immeubles lézardés de Brooklin cernés de poubelles, une jeune génération cosmopolite et oubliée tente de renverser les codes esthétiques. Les graffitis envahissent les portes, les murs, les rames de métro à défaut d'intéresser les galeries.  Sous le pseudo de SAMO / "Same old shit" (en collaboration avec Al Diaz) Jean-Michel Basquiat jeune noir américain d'origine portoricaine et haïtienne invente un langage mêlant texte et dessins enfantins, graffitis de clandestins, gribouillis... Son itinéraire est classique: rue, galères, meublés, clubs de SoHo en pleine vague punk, hip-hop, rasta, et scène underground. Le succès se pointe, puis Andy Warhol qui se prend d'amitié pour le jeune homme. Le cocktail final n'est pas moins classique: succès, argent, alcool, drogue dépression, mort par overdose à 27 ans. Ne serait-ce que cela l'art ? Avoir sa place au soleil ? Basquiat a rejoint Hopper, Pollock, Rauschenberg, Lichenstein, Haring et quelques autres au cimetière des peintres américains qui n'ont pas changé le monde. Ses œuvres se vendent en millions de dollars, trônent au musée ou sur les murs des milliardaires. Toujours..." la même vieille merde"