1937.
Une jeune femme saute de son avion pour tester un parachute d'un
nouveau type.
Celui ci
se met en torche. 500 mètres plus bas le corps d'Edith Clark
s'encastre dans le sol du terrain d'aviation. Elle a 32 ans. Elle est
franc-maçonne et inconnue. A l'époque un article de presse
lapidaire relate l'évènement. Un autre
très récent publié dans le Tracé de la GLFF remet cette sœur
dans la lumière. On sait
peu de chose d'elle. Née Boiteux, elle est initiée à Paris en
1926 à la loge d'adoption «Union et Bienfaisance» accède
rapidement à la maîtrise puis rejoint ensuite la loge d'adoption
«Général Peigné», épouse et quitte rapidement un pasteur
américain, occupe un emploi de bureau. Sur la
photo elle porte un col roulé blanc et le casque cuir des aviateurs
et aviatrices de l'époque, qui ovalise le visage et le rend
chevaleresque.
C'est une de ces femmes qui enjambe le fuselage de ces belles machines des années 30 pour se laisser griser par le vent dans la carlingue à l'air libre.
Elle regarde l'objectif en femme ouverte, éprise de liberté,
défiant les airs et les hommes. Elle
n'est ni Maryse Bastié, ni Hélène Boucher, ni Adrienne Bolland
engagées toutes les trois dans le combat féministe et le vote des
Françaises, ni Maryse Hilsz, les grandes figures de l'aviation
féminine: Elle ! tout simplement - L'article
de notre sœur Elisabeth V, très lyrique, fait le parallèle entre
son engagement de maçonne et sa passion de pilote. Pourquoi pas.
N'oublions
pas que la plupart des hommes et des femmes qui changent le monde,
écrivains, pilotes, peintres, scientifiques ...ne sont pas maçons,
et tutoient les étoiles pourtant. Initiés ou pas, nos vies
minuscules laissent peu de traces, parfois une simple empreinte dans
le sol...
Restent
son visage énigmatique, l' article d'Elisabeth.V et mon petit billet
qui s'en inspire, pour la faire revivre quelques instants.
Puissent-ils rappeler que les Francs-maçonnes et Francs-Maçons
sont aussi des
êtres de passion.