Y'a
t'il une pratique féminine de la franc-maçonnerie différente de
la pratique masculine?
Question
piège! Parler des
femmes ou parler des
hommes, c'est comme parler des
jeunes, des
seniors, des
blancs, des
noirs, des
travailleurs, des
chômeurs, des
français, des
italiens, des
laïcs, des
athées, ou des
pratiquants, des
francs-maçons, des
juifs, des
arabes ou des
politiques........Cette mise en case ne peut engendrer que lieux
communs contre- exemples et mise à l'index. Néanmoins,
de la même manière qu'il y a des différences entre la vache et le
taureau, le
lion et la lionne, le coq et la poule il y a bien quelques
différences constatées entre l'homme et la femme. Que celles ci
soient d'ordre physiologique ou
culturelle, innée ou acquise n'a
finalement pas d'importance. Ce billet -léger- en relève une,
fruit de mon observation et de ma petite expérience de maçon. Je
vous la livre.
En
dehors des tenues, les soeurs se voient plus entre elles, se
téléphonent plus, s'encouragent, entretiennent une correspondance
par mail plus nourrie que celle des frères. En un mot , se
témoignent plus d'affection (de fraternité?) en apparence du moins.
Est ce le prolongement dans leur pratique de la particularité
biologique qui à un moment de leur existence les relie à l'autre
par le cordon ombilical? Ou un conditionnement culturel venu du fond
des ages? Je ne sais pas.
Ce
cordon, les hommes n'ont de cesse de le couper. Exit, maman. Kill,
papa.
Passés
frères, ils ont un regard plus distant à l'autre, dans la prise de
parole en loge et dans son prolongement à l'extérieur, une
expression plus lapidaire (la pierre toujours!), moins
démonstrative... Un reste de mâle attitude de notre passé
guerrier- chasseur-géniteur, où l'autre avant d'être un allié est
d'abord un rival?
Une
question me turlupine alors: serions nous avant tout des êtres de
tête, et nos sœurs plutôt des êtres de cœur? J'ai
bien conscience que cette thèse est propice à me fâcher avec tout
le monde... Bises frat...