dimanche 3 mars 2013

GIBOULEES





Mars, le mois des giboulées, de l'heure d'été et du printemps. C'est la saison des amours et de la jeunesse, du lièvre de mars fou de Lewis Caroll...                       -Foutues hormones- 
Les Romains lui donnent les traits d'un jeune dieu violent, mais honnête et droit et lui offrent le portefeuille de la guerre. En bon cumulard il accepte aussi celui de l'agriculture, de la fertilité et de la végétation... Célibataire impénitent, il multiplie les aventures, et engendrent quelques rejetons pittoresques: Harmonie, Phobos (la crainte) et Deimos (la terreur) dans le lit de Vénus, mais aussi Rémus le tué et Romulus le tueur. De nos jours les services sociaux lui retireraient vraisemblablement la garde des enfants, et les placeraient dans un foyer. Lui n'en a cure et se commet dans la cité avec deux filles peu recommandables, Eris dite  la discorde et Enyo intronisée déesse des batailles. 


A l'époque l'année commence en Mars. Cette période marque le retour des beaux jours et la reprise des combats après l'hiver. Notre société soucieuse de productivité, s'est offert depuis le réchauffement climatique qui se moque du calendrier antique et autorise les échauffourées toute l'année... On lui attribue une planète, rouge pleine de fer, qui permet de forger de belles armes solides et un symbole qui devient aussi celui de la masculinité.... un cercle frappé d'une flèche. Quelque chose entre le phallus, le bouclier et la lance. Une allégorie. 
Une barre chocolatée lui donne son nom dans les années 30 aux Etats Unis. Autre temps!
Le mois de mars rétrogradé en troisième place par le calendrier Julien et Grégorien héberge quelques fêtes chrétiennes: l'annonciation faite à Marie et la fête des Rameaux. 
L'(arch)ange Gabriel à cette occasion devient le Saint patron des transmissions et d' internet: une «icône» de la toile avant l'heure! Lors des rameaux, juché sur un âne et acclamé par la foule, le Christ se pose quelques questions sur l'ingratitude et la versatilité de l'âme humaine.                 
Bref, tout ceci est très moderne et n'a pas pris une ride.
Seul, le calendrier révolutionnaire qui n'a voulu y voir qu'un phénomène climatique s'est incliné:
La météo - le public aime bien- mais après les nouvelles et avant le péplum!