lundi 10 juin 2013

ROTTERDAM: SAMEDI




Je vous écris de Hollande. On ne peut pas travailler tout le temps. J'ai été rejoindre mon fils et sa copine, qui sont « entre deux eaux »: plus vraiment étudiants, pas vraiment dans la vie active. Le voyage s'est bien passé. Billet low-coast, jolies hôtesses de la Lufhtansa et 4 heures d'attente à Munich. Au dessus de l'Allemagne, il y a eu des trous d'air. Cela tapait dur. Je me suis dit que j'aurais fait un piètre pilote de bombardier durant la guerre, et que vue du ciel la guerre c'était idiot, avec les petites maisons, les champs bien labourés et les nuages ; je me suis refait « Terre des hommes ». A Rotterdam, les jeunes n'étaient




 
pas au rendez-vous, ou du moins on ne s'était pas mis d'accord sur le lieu du rendez-vous, ce qui ajouté à un problème de téléphone, a retardé un peu les retrouvailles... On s'est finalement retrouvés, et mon fils m'a fait choisir un vélo. C'était celui avec la roue arrière voilée et la selle en bas ou celui sans frein avec le guidon désaxé. J'ai choisi le second. Repas dans une taverne, enchaîné sur une vente de vêtements «vintage» dans un lieu tendance : 5 euros le kilo de fringues, c'était pas cher, mais j'avais pris le parti d'alléger mon sac, ce n'était pas le moment de se charger. Il était 22 heures... et on devait rejoindre l'appartement. On est passé sous le fleuve, dans un truc incroyable. Un tunnel à vélos, piétons et voitures construit entre 1937 et 1942,   passant sous le fleuve -Maastunnel- ça s'appelle, avec un édicule de ventilation sur chaque rive, traité façon sécession Viennoise. C'était la première fois que je prenais un escalator en bois avec un vélo pourri. Décidément, si les voyages ne forment pas la jeunesse, je n'y comprends plus rien.