Les
musées, il faut y aller mais pas trop. Sinon on sature. Enchaîner
les chefs-d'oeuvre à la queu-leu-leu c'est très fatigant - on ne
voit plus rien - Une autre technique, celle de la jeune japonaise à
côté de nous, consiste à prendre le tableau en photo, ainsi que
l'étiquette à droite et à les regarder tranquillement chez soi... Avec mon
fils, nous choisissons de nous arrêter uniquement devant ce qui
nous «parle». Je vous dévoile les lauréats : Bosch et ses
monstres peints sur bois, Brueghel l'ancien et sa phénoménale tour
de
Babel aux travées blanche, rouge et noire (alchimie?) , De Chirico
et son troubadour ésotérique, une belle gravure très simple de
Picasso représentant une tête de faune en trois teintes , un petit
Rembrandt, quelques Kokoschka violents, des expressionnistes
flamands... Pas de sculptures intéressantes, des œuvres modernes
ternes ou absconses. Dali, Magritte (quoique?) Rothko, Spoerri,
Hockney...ne nous sont pas rentrés dans l'oeil. Les installations
contemporaines, je n'en parle pas. A l'entrée du musée , l'une
d'entre faite de cintres au bout de ficelles comme dans la « salle
des pendus » des corons, et de cages en grillage, nous interpelle .
En fait , ce n'est pas une œuvre, mais un vestiaire... On y laisse
le sac et les blousons. Je retiens l'idée.