La Fayette: « héros des deux mondes » défenseur des peuples et des opprimés a été initié très jeune à la loge Parisienne La Candeur. Choix prémonitoire, lui qui a manqué tant de sens politique.
A ce noble rouquin tout réussit dans les débuts: La guerre d'indépendance américaine, les rapports filiaux crées avec Georges Washington, le réel talent militaire et les qualités de chef indéniables.
Puis tout se gate. Député de la noblesse d'Auvergne aux Etats généraux en 89, commandant de la Garde Nationale et star des Parisiens à la fête de la Fédération le 14 juillet 90, il ne sait imposer ni ses idées, ni sauver la Constitution et la monarchie. «Gilles César» aux yeux de Mirabeau, il manque de caractère et reste un modéré qui ne s'allie pas aux égorgeurs. «Engeôlé» par les Autrichiens, évadé, il se brouille avec Bonaparte, lui qui aurait fait un maréchal d'Empire flamboyant. Il rate les cents jours, berné par Fouché, refuse la république en 1830, complote dans le carbonarisme et finit dans l'opposition à Louis-Philippe. Ce grand idéaliste et grand vaniteux, chantre de la liberté, du libéralisme, de la décentralisation, de la séparation de l'église et de l'état, prend ses désirs pour des réalités mais au final fait figure de précurseur. Il suit son chemin droit dans ses bottes. Sa statue d'anti calculateur, fait de l'ombre aux girouettes politiques de toutes les époques.