
Ta-Ta-TA-TA-TA-Ta-Ta-TA.Taaaa AAAAAA....
Dans la chanson de
Paul Déroulède, vieux poète nationaliste et revanchard -Le Clairon-
écrite vers 1875 sur une musique de Emile André; le zouave n'en
finit pas de mourir, accroché à son instrument. Il meurt dans son
bel habit rouge et bleu et ses guêtres blanches, le sentiment du
devoir accompli. La charge de ses camarades, enflammés par sa cuivrée et ultime sonnerie a terrassé la horde de Huns.
Déroulède est mort en Juillet 14 et n'a donc pas eu le temps de constater le décalage entre la guerre fraîche et joyeuse - presque sportive- de ses chansons et la réalité.
Déroulède est mort en Juillet 14 et n'a donc pas eu le temps de constater le décalage entre la guerre fraîche et joyeuse - presque sportive- de ses chansons et la réalité.
La ligne bleue des
Vosges s'est teintée, post mortem d'une couleur indéfinissable, ni
franchement grise, ni franchement horizon. Les chants guerriers, qui
prônent l'ordre ne devraient pas quitter l'enceinte des banquets du
même nom... Autre découverte de cette nuit solsticiale: le chant
des marais, ou chant des déportés, écrit par des prisonniers
politiques en 1933 dans le camp de Börgermoor en Basse-Saxe, à la
barbe des nazis, ou comment continuer à vivre, créer et espérer
quand le ciel vous écrase de ses bottes de cuir clouté.
Une belle
interprétation de Isabelle Longnus, chanteuse Franco-Canadienne.
Miracle de l'art
qui se nourrit de tout, y compris de l'innommable.
Les chansons,
disait Dorgelès qui a payé de sa personne dans les tranchées, ça
sert à endormir le peuple...C'est un point de vue. Un autre jour je
vous parlerai de Craonne.