Ce film est un adieu. Un adieu à la vie, à la jeunesse, aux ombres d'une époque. 1911/ Le compositeur Gustav von Aschenbach vient en convalescence à Venise. Il y trouve la mort après avoir croisé la beauté et éprouvé un ultime trouble esthétique et sensuel. Les regards de Mann, Visconti, Mahler, Proust, Bogarde, Mangano et de l'éphèbe aux boucles blondes... s'entrecroisent. Largement auto-biographique ce film suspend son vol aux bords de la lagune, sur les marches de l'hôtel des Bains du Lido. Les corps corsetés, chapeautés, les malles bourgeoises, les canotiers témoignent d'un monde qui va disparaitre dans les tranchées. Les acteurs aussi ont disparu. Björn Andresen qui incarne le jeune et troublant Tadzio, ne se remettra jamais de ce rôle qui l' enferma dans une image iconique gay. En ces temps de pandémie, fuyez le choléra, la grippe espagnole, le typhus et plus encore la... nostalgie, inconsolable maladie de l'âme.