vendredi 10 avril 2015

ETE 2014 / AQUARELLE




























Le lendemain, nous vérifions que la terre est ronde. Le chevet de la chapelle s'illumine à son tour. Fort dénivelé entre l'Est et l'Ouest. Je dégringole en contrebas des murets, jusqu'à un chemin. Le Saint-Jacques passe au pied de l'édifice. Les sapins verts zèbrent le ciel, le chemin jaune se tortille - serpent de sable - les arcs entonnent des cantiques, et l'herbe se repose. L'aquarelle peut vouloir faire ça. On l'ignore, mais ce sont la plume, les crayons ou la boite de peinture qui acceptent le combat. Nous ne sommes que les bras armés de ces stratèges.  Je m'en remet aux ordres, je prépare ma feuille, l'eau, le pinceau qui lisse et qui gratte. La peinture , comme la guerre, n'est qu'un jeu d'eau sale, d'urine, de terre et de sang. La tension est palpable. La joute peut commencer.