mercredi 16 octobre 2013

BANKSY



















Passionnant le cas Banksy, car il focalise beaucoup de névroses de notre société à travers le prisme de l'art. Petit rappel. Banksy est un artiste anglais qui pratique à New York, dans la mouvance du street-art, comme Ernest Pignon Ernest il y a 30 ans et son Rimbaud. On connait son œuvre, pas son visage. Ses pochoirs réalistes, interpellent le badaud sur un mur lépreux, une palissade, un transfo. C'est impertinent, coloré, poétique, facile d'accès. C'est fait pour l'homme de la rue, pour mettre l'art à la portée de tous.


Intéressant. Très bien. Sauf que : les propriétaires des murs -donc de l'oeuvre- découpent les  pans de béton et d'agglos pour les revendre à de riches collectionneurs. (Comptez des dizaines de milliers d'euros, une centaine récemment !). Sauf que: Banksy, que l'on attend dans les zones underground s'est posté (un camelot traquant le chaland à sa place) il y a quelques jours en plein Central Park avec ses pochoirs sur toile à 44 dollars (non signés, pas fou la bête...) et que personne n'en a voulu. Le «Pétrus» d'accord mais avec la bouteille et au George V, s'il vous plait, sinon on a du mal à se faire une idée. Les faussaires savent bien que ce qui compte, n'est pas l'oeuvre, mais le soin apporté aux certificats d'authenticité. 
Il y a plusieurs lectures possibles de cette anecdote. Je vous laisse à la vôtre. Un vieil indien du nom de Vangog Flemgmatique, m'a livré la sienne dans les allées de Central Park:                        «Homme blanc, pas bien dans sa tête. J'ai dit.»