Passionnant
le cas Banksy, car il focalise beaucoup de névroses de notre
société à travers le prisme de l'art. Petit rappel. Banksy est un
artiste anglais qui pratique à New York, dans la mouvance du street-art, comme Ernest Pignon Ernest il y a 30 ans et son Rimbaud. On
connait son œuvre, pas son visage. Ses pochoirs réalistes,
interpellent le badaud sur un mur lépreux, une palissade, un
transfo. C'est impertinent, coloré, poétique, facile d'accès. C'est
fait pour l'homme de la rue, pour mettre l'art à la portée de tous.
Intéressant. Très bien. Sauf
que : les propriétaires des murs -donc de l'oeuvre- découpent les pans de béton et d'agglos pour les revendre à de riches collectionneurs.
(Comptez des dizaines de milliers d'euros, une centaine récemment !). Sauf
que: Banksy, que l'on attend dans les zones underground s'est posté (un camelot traquant le chaland à sa place) il
y a quelques jours en plein Central Park avec ses pochoirs sur toile à
44 dollars (non signés, pas fou la bête...) et que personne n'en a
voulu. Le
«Pétrus» d'accord mais avec la bouteille et au George V, s'il vous
plait, sinon on a du mal à se faire une idée. Les
faussaires savent bien que ce qui compte, n'est pas l'oeuvre, mais le
soin apporté aux certificats d'authenticité.
Il y a plusieurs
lectures possibles de cette anecdote. Je vous laisse à la vôtre. Un
vieil indien du nom de Vangog Flemgmatique, m'a livré la sienne
dans les allées de Central Park: «Homme
blanc, pas bien dans sa tête. J'ai dit.»