Chacune
de ces personnalités aurait pu donner lieu à un billet, mais je
trouve plus intéressant de les appréhender dans ce qu'elles ont en
commun: la célébrité - relative pour certaines- mais dont l'écho
est renforcé par l' effet « people ». Au delà de celui ci se
camouflent fêlures, surprises, mensonges, interrogations …..
-Ainsi,
l'on découvre grâce à une exposition et un ouvrage que Jean
Moulin, n'a pas été qu'un résistant héroïque inhumé au Panthéon
mais aussi un dessinateur de talent. De talent -certes- mais pas plus
que d' innombrables artistes tombés dans l'oubli. Le message le
plus original qu'il nous offre, est que l'art est une arme. Torturé
à mort par Klaus Barbie, qui lui tend un carnet pour signer ses
aveux, ne pouvant plus parler, il dessine la caricature de son
bourreau, et lui offre...
-Ou
l'on découvre que ce n'est pas Michel Sardou qui chante
l'initiation dans
«
C'est les voyages» mais Jean-Paul Vir... qui a été sa doublure
dans les années 80. Derrière la chanson, un peu grandiloquente et
la belle voix, se livre un frère artiste qui a été dans l'ombre
d'un grand chanteur populaire et en a visiblement souffert. (Je veux
chanter!)
Janus
dieu aux deux visages : l'un dans l'ombre , l'autre dans la lumière.
-
Puis l'on découvre qu'un frère était une sœur, et le savait
depuis toujours, mais que ni son corps, ni le regard des autres
n'étaient d'accord. Une fois le divorce consommé, et l'appendice
retiré, cette sœur oblige une confrérie masculine multi-séculaire
à se positionner sur la mixité. La lune éclipse parfois le
soleil. Jamais l'inverse. La sœur aimait les femmes quand elle était
homme et les aime toujours depuis qu'elle s' est révélée femme. Le
sexe, c'est à la fois très simple et très compliqué...
-On
découvre enfin qu'un frère ministre, se drapant dans sa part
d'ombre, envisage son retour en politique, alors même qu'il a menti
sous serment devant les représentants du peuple. Tentation, pouvoir,
métal, honneurs,
honneur, serment, exemple ne font pas toujours bon ménage. Vous
aviez dit «libre et de bonnes mœurs?»