On part
souvent loin pour se dépayser. Marseille permet de le faire à
moindre frais.
On y
respire les différentes parfums de la Méditerranée, de l'Asie et
de l'Afrique aussi, dans des
quartiers contrastés et colorés. Un tramway rapide permet de
circuler rapidement dans un centre ville, à l'urbanisme de type
Hausmannien, grandes avenues, gare, grands monuments, parcs...etc
La
sensation la plus prégnante est la force du site naturel qui absorbe
des réalisations architecturales
parfois hasardeuses. On n'est pas dans la bourgeoise Aix-en Provence,
mais dans une vraie ville populaire, très allongée, coincée ente
mer et relief.
Après
ce constat rapide, je vais vous parler d'une réalisation qui m'a
enthousiasmée : «Le mémorial de la
Marseillaise». dont la
muséographie intelligente et spectaculaire évoque dans les lieux
historiques le départ des 517 volontaires Marseillais au secours de
la patrie en danger en 1792. Le souffle patriotique et la ferveur
révolutionnaire sont magiquement rendus grâce à des procédés non
poussiéreux. Têtes coupées qui parlent, aux regards incandescents,
chorales éclectiques, son et lumière dans l'ancienne salle du jeu
de Paume. L'émotion se crée dans ce qui n'aurait pu être qu'un
banal musée Cocorico. Dans une petite rue sombre et anodine un
immense drapeau tricolore en tôle sert de signal, sur une façade
laissée comme calcinée. Belle idée. Puis dans un passage
l'inscription « Vivre libre ou mourir » vous attire encore, vers un
hall lumineux ou le béton et la pierre cohabitent. Vive le talent
des autres - Ici- au service de la Mémoire et de l'Histoire-
concepteurs : -
A. Stern maitre d'oeuvre - D.Barbier scénographe -J.M. Girard vidéaste, agence
Maîtres du rêve.