lundi 18 janvier 2016

LEONARD /1


1/ Sacré Léonard ! Il aura gagné son pari. Presque 500 ans après sa mort il fait encore le buzz et sa gloire est universelle. Pourtant le génial gaucher, inventeur, peintre, ingénieur, dessinateur aura entouré sa vie et son œuvre de «sfumato» cette technique si spéciale de peinture qui estompe les contours, par superposition de couches innombrables. On le croit austère : jeune, il est joyeux, grand (1m95) beau, séduisant, spirituel. On l'imagine asexué: il éprouve une passion dévorante et presque névrotique pour le beau Salaï, voyou androgyne. On le pense lettré et de haute lignée. Il ne maitrise ni  grec ni latin, fils illégitime d'un notaire et d'une paysanne de Vinci, un village de Toscane. Toute sa vie, il courra après la reconnaissance pour ne pas devenir comme ces êtres dont « le seul but est de transformer en excréments ce qu'ils mangent ». Toute sa vie il cherchera l'appui et les subsides de riches protecteurs: Médicis, Sforza, Borgia, François 1er. Après son apprentissage dans l'atelier de Verrochio, qui selon la légende aurait arrêté de peindre, déstabilisé par le coup de pinceau de son génial apprenti, il se fait connaître en concevant des machines extraordinaires de fêtes princières: automates, décors à systèmes ou chevaux animés, puis par une adoration des mages dans un monastère.             à suivre...