LEONARD /1
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Sacré Léonard ! Il aura gagné son pari. Presque 500 ans après sa
mort il fait encore le buzz et sa gloire est universelle. Pourtant le
génial gaucher, inventeur, peintre, ingénieur, dessinateur aura
entouré sa vie et son œuvre de «sfumato» cette technique si
spéciale de peinture qui estompe les contours, par superposition
de couches innombrables. On le croit austère : jeune, il est joyeux, grand
(1m95) beau, séduisant, spirituel. On l'imagine asexué: il éprouve
une passion dévorante et presque névrotique pour le beau Salaï, voyou androgyne. On le pense lettré et de haute lignée. Il ne
maitrise ni grec ni latin, fils illégitime d'un notaire et
d'une paysanne de Vinci, un village de Toscane. Toute sa vie, il courra
après la reconnaissance pour ne pas devenir comme ces êtres dont
« le seul but est de transformer en excréments ce qu'ils
mangent ». Toute sa vie il cherchera l'appui et les subsides
de riches protecteurs: Médicis, Sforza, Borgia, François 1er. Après
son apprentissage dans l'atelier de Verrochio, qui selon la légende
aurait arrêté de peindre, déstabilisé par le coup de pinceau de
son génial apprenti, il se fait connaître en concevant des machines extraordinaires de fêtes princières: automates, décors à systèmes ou chevaux animés, puis par une adoration des mages dans un monastère. à suivre...