vendredi 27 juin 2014

PACO IBANEZ


























Dans les années 70 nos professeurs étaient très politisés. Le lycée où j'ai usé mes fonds de culotte n'échappait pas à la règle. A droite : un prof d'histoire à bandes molletières . A gauche , un  communiste, une maoïste , ce qui -au bac- me valu un 18 en maths et un 8 en philo ; les examinateurs n'étant pas tous admirateurs du grand timonier. Au centre, un prof de sciences naturelles obsédé notoire, dont nous n'avons pas perçu la tendance politique . Et puis il y avait la prof d'espagnol, au poing dressé. Elle nous abreuvait en son sein généreux des 33 tours de Quilapayun, de la lucha del pueblo unido qui ne serait jamais vencido ou de Manuel que nacio en Espana ( J.M Serrat). De  ces chanteurs engagés c'est Paco qui m'est resté le plus dans le cœur -Paco Ibanez- Les soirs de révolte et d'anarchie je me prends à gueuler « como tu » «  erase un vez » « me llamaran » « palabras para Julià ». Tout est bon dans cet album de 69 en Olympia : les grands textes des grands poètes, la guitare, et la voix rauque de gitan. Vamos ! Pour ne pas parler des artistes que lorsqu'ils meurent , et maudire encore et encore les exploiteurs, les corrompus, les mous, les tièdes, les assis : Galopons - Galopons, jusqu'à les enfouir dans la mer. Merci à mes profs. Merci de ne pas avoir été franquistes...