mercredi 23 avril 2014

DEAD MAN



























Tout est bien dans ce film. L'histoire, l'image en noir et blanc, les personnages, le jeu des acteurs, l'invention, l'affiche. Jusqu'aux riffs de guitare de Neil Young qui hantent et transpercent l'oeuvre de part en part. Il s'agit d'une quête initiatique dans l'ouest américain de la fin du XIXème siècle. Le jeune héros William Blake homonyme du poète défunt (Johnny Deep) sous le regard bienveillant et distancié de son ami lettré indien Nobody (Gary Farmer) se mue malgré lui, de jeune citadin candide en tueur. Tout y est : la cupidité, la violence, le cynisme, la bêtise de l'homme blanc, le crime, la mort, l'absurdité du sort, la religiosité des indiens, le non sens de tout, l'impossible humanité. C'est un film Rimbaldien, où le jeune moribond assiste halluciné à sa propre mort, à celles du tueur  et de son ami. Dans une barque - son bateau ivre - il retourne d'où il est venu, et disparaît entre ciel et mer. C'est un film intelligent . Au fond, c'est un film maçonnique, le désespoir en plus...           Merci Jim Jarmusch.