mardi 7 janvier 2014

MARQUIS DE GAGES

 


Il y a bien longtemps vivait dans le beau Royaume de Belgique -un prince- ou presque: un marquis. Il écrivait des rituels, de belles lignes sur l'humilité, la compassion, la futilité des choses, le but à atteindre pour un franc-maçon. C'était très beau. Sauf que dans le même temps ou il écrivait ces lignes exemplaires, le Marquis de Gages - c'est son nom – recherchait quand même les honneurs, le pouvoir , la notoriété, les charges, à tel point que l' on ne savait plus très bien à quel saint se vouer. Un beau jour le marquis mourut, sans doute rappelé par le bon dieu, pressé de le nommer dans un service ou ses talents pourraient s'exercer. On raconte que depuis, les hommes mettant leurs actes et leurs paroles en adéquation, vivent en frères , soucieux d'égalité, de détachement matériel, et ne lorgnent ni cordons, ni ministères, ni ors ni biens, ni privilèges. Mais ceci est une autre histoire...

 Portrait fidèle d'un vrai Maçon
Ne point présumer de soi-même 
s'appuyer sur l'être suprême
ne former que d'utiles voeux
se contenter du nécessaire
ne se mêler que d'une affaire
c'est le moyen d'être heureux.
Les grands emplois sont dangereux
ne point révéler de mystère
tout entendre mais parler peu
sentir son avantage et ne point accabler
celui sur qui nous avons la victoire
savoir céder aux grands, supporter ses égaux
mépriser l'orgueilleux, fut-il couvert de gloire
ne s'étonner de rien, soutenir tous les maux
quoique l'adversité nous blesse
sans nous troubler et sans ennui
bannir tout genre de paresse
et pour le dire enfin la plus haute sagesse
est en vivant pour Dieu de mourir pour lui.