jeudi 9 janvier 2014

CONTRIBUTION























Comment faire partager nos valeurs à la société ?

Formulée de cette manière , la question semble un peu tendancieuse.
-Transposons la cent ans en arrière. Elle se teinte d'un doux parfum de colonialisme qui fleure bon la suffisance et la supériorité présumée... Premier point.
-Quelles leçons aurions nous à donner, lorsque notre idéal de fraternité prêché en loge est contredit par les querelles, les inimitiés entre obédiences. Reconnaissance, mixité, politique, religion : les points de divergence pullulent. Prétendre alors importer la concorde universelle !? De quelles valeurs parlons nous?                                                              Second point.

J'aborderai donc cette question sous un autre angle. Trois années de maçonnerie. C 'est à la fois peu et beaucoup. Peu, au regard du parcours des vieux maîtres.....



Beaucoup, car durant cette période quel chemin parcouru : démarche personnelle, initiation , augmentation de salaire, planches, prises de paroles, voyages, rencontres, lectures, tenues, engagement financier, participation aux agapes, et tenue d'un blog pour mon cas particulier. La maçonnerie bouscule nos vies, son suc s'instille lentement en nous et nous modifie, vers ce que l'on peut appeler un mieux : pensée affinée, tempérance, argumentation, assurance accrue, émotivité contrôlée, prise de conscience, humour, recul... Si la maçonnerie nous change dans notre être profond, elle nous change à notre insu dans notre citoyenneté et notre rapport à l'autre. En étant plus fraternels en loge, plus nuancés dans nos prises de position, plus propices à écouter , plus curieux...nous avons valeur d'exemple dans le monde profane. Ainsi, je n'ai plus à prôner -liberté, égalité, fraternité- puisque je « pratique » dans mon quotidien. Républicain, monarchiste, de gauche, de droite , athée, croyant, agnostique, homme, femme, noir ou blanc - peu importe- je «donne à voir» . Le reste n'est que dogme. Le dogme maçonnique n'échappe pas à la règle.