lundi 30 septembre 2013

L'ETRANGE MONOGRAMME D' ANTOINE BOURDELLE


Voyez l'étrange signature que Bourdelle appose en bas de ses œuvres à partir de 1920. Un triangle pointe vers le haut, recoupé à l'horizontal par un B stylisé. L'ensemble constitue un pentagramme inachevé. Voyez aussi son Ex- libris : troublant, n'est ce pas ? Pourtant rien n'indique qu'il fut maçon. On ne présente plus Bourdelle, le sculpteur de Montauban, son Héraklès arc-bouté, son centaure mourant, son atelier dans le XVeme à Paris. On connait moins ses dessins. Comme souvent, les plus beaux sont aussi les plus libres, 




les études, griffonnées «à l'arrache», une page de croquis, un dessin érotique, deux ou trois caricatures,  quand il ne joue pas à l'artiste officiel, à s'imiter lui-même. Peintre prolixe, son œuvre fut éclipsée par celle du sculpteur. J'ignorais qu'avant de reprendre le prénom Antoine - de son père et de son demi frère disparu à l'age de 19 ans- il signait de son prénom Emile. Faut-il des morts pour naître à son tour ?  Elève de Rodin, il eut ensuite quelques élèves fameux, Matisse, Maillol, Richier, Giacometti...Un bon passeur en somme. Une phrase pour illustrer son amour du dessin: "… la sculpture finalement cela n'est pas autre chose que du dessin dans tous les sens."