lundi 22 mars 2021

UN NANAR POUR UNE ANAR

 
André Gide nous avait prévenu "
On ne fait pas de la bonne littérature avec des bons sentiments". Preuve par l'image... du bon cinéma, non plus ! A l'heure où l'on célèbre les martyrs de la Commune, le film Louise Michel la rebelle (2008/SylvieTestud) en fait la probante démonstration. Ils ont du s'emmerder ferme les déportés de Nouvelle-Calédonie, parce que nous aussi. Tout y est: les anarchistes dignes, les méchants matons, les gentils mais primitifs Canaques, la jungle humide, les courriers à Hugo et Clémenceau, l'égérie de la Commune, lisse, vierge rouge sans faille et bonne institutrice, les acteurs qui récitent leurs textes. Saluons l'exploit d'avoir fait un film aussi bourgeois sur des révolutionnaires. Je sais que l'on aborde pas l'art par le biais de la critique, mais... avec l'amnistie de Louise.M arrive enfin la nôtre. Je vais aller relire la bande dessinée Le cri du Peuple de Vautrin et Tardi. S'il vous plait... du souffle-du souffle-du souffle.