dimanche 17 mars 2019

LE CRÉPUSCULE DES IDOLES


Etranges les rapports entre Frederich Nietzsche et sa soeur Elisabeth. Leur admiration pour Wagner les rapproche, puis les éloigne, le philosophe ne voyant plus dans le compositeur que le chantre d'un germanisme suranné. La soeur est antisémite, le frère ne l'est pas. Elle part créer avec son mari une  nouvelle colonie aryenne au Paraguay mais ne doit sa survie qu'au secours des populations indigènes. Foutues races inférieures... 1885/ Zarathoustra écrit en 6 semaines, Dieu est mort, le surhomme... Par delà le bien et le mal, l'existentialisme avant l'heure, puis le bug ! Nietzsche est terrassé par une paralysie générale sans doute d'origine syphilitique. Le génie n'est plus qu'une moustache ébouriffée au regard vide au fond d'un lit. La soeur chouchoute dix ans durant le frère vénéré, réalise des compilations de notes éparses et publie " la Volonté de Puissance" que jamais l'auteur du Gai Savoir n'aurait publié en l'état, puis fricote avec le führer dont les théories raciales la ravissent. Elle meurt au coeur du pouvoir nazi en 1935, rejoignant son frère mort 35 ans plus tôt. Frederich prétendait que les femmes des hommes célèbres étaient des paratonnerres. On sait que s'abriter sous un grand arbre ne préserve pas de la foudre...