jeudi 22 juin 2017

PÉTRA



Impressionnants les anciens ! Au VIIIe-s av.JC un peuple de nomades et de commerçants du Moyen Orient se sédentarise et taille une ville dans la roche, aux carrefours des routes caravanières. A l'origine polythéistes, les Nabatéens seront successivement romanisés, christianisés, islamisés... La ville enserrée dans une faille de grès est sujette aux séismes et aux crues d'un oued malgré l'aridité de la région. Elle se relèvera plusieurs fois de ces cataclysmes, mais finira pas être abandonnée à l'époque Byzantine n'étant plus sur les nouvelles routes commerciales - celles de la Mecque notamment. Un suisse Jean Louis Burckhardt la redécouvre pour les occidentaux en 1812. Située dans l'actuelle Jordanie, cette ville antique classée au patrimoine mondiale de l'Unesco nous interroge à plus d'un titre. 
1/ L'ensemble architectural homogène et pourtant varié: théâtre, tombeaux, maisons, temples, marchés... a résisté en partie au temps malgré les cataclysmes, l'érosion et aujourd'hui le tourisme. (Certes les fouilles archéologiques et la reconstruction partielle entretiennent le joyau)
2/ Un système génial de captage, stockage et redistribution des eaux de pluies (orchestré par une administration centrale) a autorisé la vie dans un milieu hostile. 
3/ Sur quelle idée sont construites nos villes tentaculaires, dévoreuses d'espace, d'énergie et non adaptées à leur environnement ?    
4/ Quelles ruines laisserons nous ?