Cela fait partie du contrat: un artiste doit en baver. En 1791 - Mozart 35 ans , malade, meurt enterré promptement comme un gueux dans la fosse commune sans messe ni musique. Un drap blanc, une couche de chaux, une couche de terre, 4 couches de macchabées, 16 en tout dans le trou , 5 personnes qui l'accompagnent en dehors de la ville, dont Saliéri et ... basta! Alors oui, les consignes d'hygiène ; oui l'enterrement de 3ème classe courant à l'époque, mais d'autres artistes de moindre importance ne connaissent pas la même fin, pris en charge par de "grands protecteurs". Durant sa courte existence, le pire ennemi de Mozart est Mozart lui même : insolent, puéril, imprévisible, dispendieux, joueur, endetté et ce qui n'arrange rien dans la Vienne du XVIIIe... Franc Maçon, pétri des idées des lumières ! Peu secondé de surcroît par sa femme Constance qui ne prend pas la pleine mesure de son génie, il méprise la noblesse qui le lui rend bien. Les noces de Figaro jugées subversives sont interdites. Il rédige ses livrets en allemand, elle les préfère en italien. Mozart - c'est un comble ! n'a pas su "composer" avec les puissants qui réclamaient des ronds de jambes. Nous n'avons pas son crâne et ses tibias -tant pis. Nous avons ses symphonies, Dom Juan et le Requiem. Voilà pour le passé ! Faisons le pont avec le présent pour que les choses prennent un sens. Demandons nous si le petit jeu de la noblesse, des privilèges et rubans de l'ancien régime, du bel esprit et du paraitre ne prévaut toujours pas dans notre belle république. Le mérite, le talent - le génie ont ils supplanté la naissance, le patrimoine, les réseaux ? N'avons nous pas substitué à la noblesse de robe et d'épée, celle des grands corps d'état, des ayant droit, de l'argent ? Vassalisés aux rois de la finance, aux chevaliers d'industrie, aux barons de la mistoufle, aux roitelets du Paf et autres marquis de Carabas nous avons troqué le jabot contre la Rolex. Bling-Bling ! La princesse de Clèves est morte, vive la princesse Tam-Tam. Avant de "fuguer" à notre tour pour je ne sais quelle fosse commune demandons nous où est la véritable aristocratie ? Allez Mozart "l'Enchanteur", une petite flûte, la dernière pour la route....
mardi 8 mars 2016
PAUVRE MOZART - PAUVRE MISERE
Cela fait partie du contrat: un artiste doit en baver. En 1791 - Mozart 35 ans , malade, meurt enterré promptement comme un gueux dans la fosse commune sans messe ni musique. Un drap blanc, une couche de chaux, une couche de terre, 4 couches de macchabées, 16 en tout dans le trou , 5 personnes qui l'accompagnent en dehors de la ville, dont Saliéri et ... basta! Alors oui, les consignes d'hygiène ; oui l'enterrement de 3ème classe courant à l'époque, mais d'autres artistes de moindre importance ne connaissent pas la même fin, pris en charge par de "grands protecteurs". Durant sa courte existence, le pire ennemi de Mozart est Mozart lui même : insolent, puéril, imprévisible, dispendieux, joueur, endetté et ce qui n'arrange rien dans la Vienne du XVIIIe... Franc Maçon, pétri des idées des lumières ! Peu secondé de surcroît par sa femme Constance qui ne prend pas la pleine mesure de son génie, il méprise la noblesse qui le lui rend bien. Les noces de Figaro jugées subversives sont interdites. Il rédige ses livrets en allemand, elle les préfère en italien. Mozart - c'est un comble ! n'a pas su "composer" avec les puissants qui réclamaient des ronds de jambes. Nous n'avons pas son crâne et ses tibias -tant pis. Nous avons ses symphonies, Dom Juan et le Requiem. Voilà pour le passé ! Faisons le pont avec le présent pour que les choses prennent un sens. Demandons nous si le petit jeu de la noblesse, des privilèges et rubans de l'ancien régime, du bel esprit et du paraitre ne prévaut toujours pas dans notre belle république. Le mérite, le talent - le génie ont ils supplanté la naissance, le patrimoine, les réseaux ? N'avons nous pas substitué à la noblesse de robe et d'épée, celle des grands corps d'état, des ayant droit, de l'argent ? Vassalisés aux rois de la finance, aux chevaliers d'industrie, aux barons de la mistoufle, aux roitelets du Paf et autres marquis de Carabas nous avons troqué le jabot contre la Rolex. Bling-Bling ! La princesse de Clèves est morte, vive la princesse Tam-Tam. Avant de "fuguer" à notre tour pour je ne sais quelle fosse commune demandons nous où est la véritable aristocratie ? Allez Mozart "l'Enchanteur", une petite flûte, la dernière pour la route....