mardi 3 novembre 2015

BELLE-ILE / 11 MOBY DICK


Le premier vrai roman Américain. Dit-on. Même si " le Dernier des Mohicans" de Fennimore Cooper lui ouvre la voie. On connait la fièvre du Capitaine Achab, poursuivant jusqu'à la mort - la sienne et celle de son équipage - le grand cétacé blanc. On connait la symbolique du bien et du mal  -blanc sur noir- de l'orgueil fou, de la vengeance , de l'expiation... Adapté de nombreuses fois à l'écran, une version a marqué les esprits: celle de John Huston en1956 ou Grégory Peck  interprète le capitaine au pilon d'ivoire. A la fin de notre séjour à Belle-Ile je tombe sur une version plus récente, de Coppola. Par magie, Grégory Peck a retrouvé sa jambe et interprète le prédicateur dans sa chaire en étrave de bateau. Sermon "jonassien", sur fond d'estomac de baleine, de visages inquiets et de bateaux en partance. Le sauvage tatoué est réussi... Il mourra quand même. Quelques questions me viennent en tête. Qu'est devenu Grégory Peck ? Restera t-il des baleines en liberté dans cinquante ans ? les survivantes pointeront elles à Hollywood en intermittentes du spectacle ? Pourquoi le chef-d'oeuvre de Melville a t-il fait un bide à sa sortie ? Ou dort le grand cachalot blanc ? Plouf !