Le premier vrai roman Américain.
Dit-on. Même si " le Dernier des Mohicans" de Fennimore Cooper lui ouvre la voie. On connait la fièvre du Capitaine
Achab, poursuivant jusqu'à la mort - la sienne et celle de son
équipage - le grand cétacé blanc. On connait la symbolique du bien
et du mal -blanc sur noir- de l'orgueil fou, de la vengeance
, de l'expiation... Adapté de nombreuses fois à l'écran, une
version a marqué les esprits: celle de John Huston en1956 ou Grégory Peck interprète le
capitaine au pilon d'ivoire. A la fin de notre séjour à Belle-Ile
je tombe sur une version plus récente, de Coppola. Par magie, Grégory Peck a
retrouvé sa jambe et interprète le prédicateur dans sa chaire en
étrave de bateau. Sermon "jonassien", sur fond d'estomac de baleine,
de visages inquiets et de bateaux en partance. Le sauvage tatoué est
réussi... Il mourra quand même. Quelques questions me viennent en
tête. Qu'est devenu Grégory Peck ? Restera t-il des baleines en
liberté dans cinquante ans ? les survivantes pointeront elles
à Hollywood en intermittentes du spectacle ? Pourquoi le chef-d'oeuvre de Melville a t-il fait
un bide à sa sortie ? Ou dort le grand cachalot blanc ? Plouf !