mardi 11 mars 2014

LE COLPORTEUR
























Nos villages regorgent de petits musées nostalgiques. Dans le Couserans celui du colporteur nous ouvre grand ses comptoirs de bois, ses tiroirs, ses étagères chargées d'outils, de chapelets, de lunettes, de draps, de chaînes de montre, de ventouses... Les colporteurs du milieu du XIXe venaient s'y approvisionner, et leurs caisses en bandoulière remplies d'images pieuses, de bijoux, de boutons et de rubans, partaient à pied, en train les vendre dans les vallées ou plus loin. Le magasin contenait tout ce dont on avait besoin dans les campagnes, après le second Empire. Il nous renvoie à notre débauche d'objets futiles, à la mémoire, au temps, au voyage et même à la parité puisque les femmes partaient aussi. Nos souvenirs, nos expériences sont rangés dans notre tête comme ces objets dans la boutique et attendent l'échange. Mettons nous en chemin, devenons les colporteurs de nos vies. La poésie nous tiendra compagnie. Partageons.... Dans ma boite en bois, ou sont bien rangés mes mains, mes deux yeux , mes carnets, mes feuilles et stylos  - je suis - j'essaie – j'essaierai d'être le colporteur de nos rêves.