lundi 17 février 2020

TOILE BLANCHE


Internet. Sa magie, ses méandres. Si par mégarde vous avez laissé expirer votre carte bleue, votre nom de domaine ne vous appartient plus et votre blog s'envole un dimanche matin dans les limbes. S'ensuivent un maelström de déconvenues,  quelques coups de fil en Arizona, en Irlande, au Canada. La brume virtuelle et rampante vous envahit. Les hébergeurs se renvoient la balle, vous rackettent au passage. Rien ne se passe. Il faut l'obstination de vos fils et l'intervention experte d'une jeune amie informaticienne pour que votre bandeau apparaisse de nouveau sur la toile.  La panique des premiers jours fait place à l'énervement des premières semaines qui cède face à la résignation du premier mois. D'autres combats sont venus faire diversion. Internet -drogue dure de nos névroses, liant de notre vide sidéral. Pourquoi la chanson de Michel Berger me vient-elle en tête?  
"Je m'en irai dormir dans le paradis blanc
Où les manchots s'amusent dès le soleil levant
Et jouent en nous montrant
Ce que c'est d'être vivant."