Une des caractéristiques du genre humain n'est-elle pas de pervertir toute idée généreuse, utopie, projet fou ? Le 21 juillet 1969 l'humanité assistait "rassemblée" à l'un de ses plus vieux rêves, pixelisé en noir et blanc - un homme foulait le sol lunaire, y prononçait des mots bien préparés et y plantait un drapeau, étoilé comme un ciel de gloire. En Occident les trente glorieuses et en Orient la guerre du Vietnam battaient leur plein, le pétrole coulait à flot, les frigos se remplissaient... On croyait au progrès... réveil amer -cinquante ans plus tard, l'espace est devenu une poubelle, un enjeu pour puissances et multi-nationales, un terrain de jeu pour milliardaires et militaires, une concession minière. Certains y voient une potentielle issue après la dégradation de la planète mère. Ne rêvons pas : les pauvres bougres ne feront pas partie des élus dans le vaisseau. En cette période caniculaire prophétique je reste accroché à l'idée d'un paradis volé sur terre par quelques uns et m'en remet pour la fiction aux vieux maîtres du genre: Savinien de Cyrano de Bergerac, Jules Vernes, Méliès, Hergé, Marvel... Les nouveaux : Kubrick, Spielberg, Herbert, Bilal, Merle, Schuiten, Damasio, Moebius... n'auront été que les chroniqueurs d'un avenir noir. Restent la symbolique de l'astre, alchimique, féminine et les images dans le temple. Arriveront-elles à apaiser celles à venir plus belliqueuses de Mars que notre soif de conquête et de vide sidéral pourrait courroucer ? Rien n'est moins sûr. Quand on plonge dans ses rêves on n'en ramène pas que des trésors.
dimanche 30 juin 2019
THE MAN IN THE MOON
Une des caractéristiques du genre humain n'est-elle pas de pervertir toute idée généreuse, utopie, projet fou ? Le 21 juillet 1969 l'humanité assistait "rassemblée" à l'un de ses plus vieux rêves, pixelisé en noir et blanc - un homme foulait le sol lunaire, y prononçait des mots bien préparés et y plantait un drapeau, étoilé comme un ciel de gloire. En Occident les trente glorieuses et en Orient la guerre du Vietnam battaient leur plein, le pétrole coulait à flot, les frigos se remplissaient... On croyait au progrès... réveil amer -cinquante ans plus tard, l'espace est devenu une poubelle, un enjeu pour puissances et multi-nationales, un terrain de jeu pour milliardaires et militaires, une concession minière. Certains y voient une potentielle issue après la dégradation de la planète mère. Ne rêvons pas : les pauvres bougres ne feront pas partie des élus dans le vaisseau. En cette période caniculaire prophétique je reste accroché à l'idée d'un paradis volé sur terre par quelques uns et m'en remet pour la fiction aux vieux maîtres du genre: Savinien de Cyrano de Bergerac, Jules Vernes, Méliès, Hergé, Marvel... Les nouveaux : Kubrick, Spielberg, Herbert, Bilal, Merle, Schuiten, Damasio, Moebius... n'auront été que les chroniqueurs d'un avenir noir. Restent la symbolique de l'astre, alchimique, féminine et les images dans le temple. Arriveront-elles à apaiser celles à venir plus belliqueuses de Mars que notre soif de conquête et de vide sidéral pourrait courroucer ? Rien n'est moins sûr. Quand on plonge dans ses rêves on n'en ramène pas que des trésors.