Tout est affaire de code. Les francs-maçons ne vous diront pas le contraire.... Cela permet de se reconnaitre, et autorise l'entre soi. Le mariage bourgeois n'échappe pas à la règle. Voici quelques conseils pour réussir un bon mariage bourgeois. Munissez vous de deux familles de même appartenance - aisées de préférence, et de deux tourtereaux de l'année. Préchauffer la chapelle romane du XIIème siècle. Superbe. Blanche. Templière - thermostat 12. Lors de la cérémonie arrosez abondamment l'assistance de "divin" à l'aide d'un sermon de haute tenue et de quelques chants célestes. N'oubliez pas la promesse scoute et les pétales de rose sur le parvis. Agrémentez de militaires en grande tenue, de demoiselles d'honneur habillées façon "Triplé(e)s du Fig-Mag" et la messe sera dite (par le prêtre de la famille) ... l'union bénie par le ciel. Mais déjà la terre vous attend. La propriété campagnarde est belle sans être ostentatoire. Champagne, petits fours et jeunes serveurs stylés à la mise impeccable vous accompagnent lors du cocktail. Retrouvailles, conversations... Il est bientôt l'heure de se mettre à table. Placés. Tables rondes. Bons vins. Quatre verres. Chapiteau immaculé. L'acoustique est déplorable: vous ne parlerez qu'à vos deux proches voisins. Plats entrecoupés de discours, photos projetées des mariés, de leurs études et de leurs rites festifs... Les vieux s'ennuient - de nouveaux codes apparaissent. En fin de repas, la musique, indiquant que la fête commence interdira toute conversation avec vos deux voisins. Alors, des filles aux flancs larges, en lice pour le mariage : la grande affaire de leur vie, gonflées d'hormones se trémousseront en quête d'un géniteur aux mêmes valeurs qu'elles - afin que transmission se fasse.
Dans un monde en décomposition, il est rassurant de voir que des choses perdurent. Prochainement d'autres noces : Prolétaire. Paysanne que l'on ne confondra pas avec leurs homologues dissidentes: les noces néo-rurales. A bientôt.