dimanche 19 mars 2017

PLACE À LA RÉPUBLIQUE



A deux semaines d'intervalle, deux places parisiennes accueillent des citoyens : ceux du Trocadéro -immobiles, ceux de la République - après une marche. Pas exactement le même symbole... Les premiers apportent leur soutien à des forces anciennes et à un candidat en indélicatesse. Les seconds réclament un modèle nouveau  dans une refonte des institutions. Le peuple est sans  doute la somme de ces deux aspirations, des autres aussi ; silencieuses, exaspérées et résignées. Sont elles conciliables, réconciliables ? C'est beau une place qui se remplit. Pancartes et drapeaux tricolores, visages glabres ou barbus, filles, garçons, peaux blanches et colorées, casquettes, capuches, bonnets et têtes nues, jeunes, vieux, enfants sur les épaules,  qui s'acheminent vers une tribune - vers des chanteurs, des rappeurs... vers un tribun aux accents gaulliens. Serons nous à la hauteur de ces aspirations? Dépasserons nous nos petits intérêts personnels ou ceux de notre classe, nos divisions, nos luttes partisanes, serons nous au rendez vous d'un projet fédérateur ? Pour que la République ne soit pas qu'une place, une place forte ou financière vidée de son âme,  et que vive la devise Liberté - Egalité - Fraternité !