mercredi 23 novembre 2016

PÉNOMBRE




Rideaux noirs. Musique funèbre. Semi-obscurité... Au delà de sa symbolique, j'aime la cérémonie d'élévation à la maitrise. Moins frénétique, moins bruyante, moins rythmée que les deux premières en loge bleue... Plus théâtrale aussi, elle scande l'année maçonnique et la vie de la loge. Les silhouettes des frères se découpent - noires - les traits disparaissent. Chacun est renvoyé à son propre rôle, sa propre disparition mais  aussi à sa part d'ombre, qui "l'éclaire" autant que la lumière. Que serait la prise de parole dans une telle ambiance ? J'aimerai parfois entendre nos voix  dans cette douce pénombre. Seraient-elles plus apaisées,  ou musiques sans visage - sépulcrales,  seraient elles déjà la voix de la mort ?