Cette histoire est géniale. Un
château, un trésor, des curés, un crime, une bonne, des tombes,
des souterrains, Marie Madeleine, le diable, 22 lettres, 22 créneaux,
les bergers d'Arcadie, le berger Pâris, un parchemin, les seigneurs
de Hautpoul ou de Périllos, un coffre, une maquette en négatif, le
mont des oliviers, le tombeau du Christ... En toile de fond les
crêtes décharnées de l'arrière pays Audois en pleine terre
hérétique. On est à la fin du XIXe siècle et l'abbé Bérenger
Saunière fait réaliser des travaux pharaoniques dans son église
et dans le village de Rennes le Château. De fortune personnelle,
point ! Tiens, tiens...
Dans les années 60 un article, des
livres ravivent le mystère. On vient de tous les coins de France
pour dénicher le trésor de Jérusalem, des Wisigoths, des
Templiers, des Cathares, de Rome, de Blanche de Castille … et
transformer le sous sol du village en gruyère. Pas l'ombre d'un kopeck -
peu importe - Le passionnant dans ce fait
divers, c'est la fascination de l'homme pour l'or, le passé, le
mystère, l'héritage et la parole perdus, c'est son orgueil, sa soif de
posséder, de savoir, les turpitudes de son âme, son goût pour le
crime, le pouvoir, l'occulte... La bouche hébétée de son double
visage anone l'une des phrases inscrite au tympan de l'église qui
résonne de son écho :
-Terribilis est locus iste-