La maçonnerie on peut la vivre de
différentes manières et en toutes occasions. On peut se donner du
« frère » long comme le bras, disserter sur les
constitutions , oeuvrer pour le bonheur de l'humanité ou … avoir la grippe. La
grippe est très maçonnique en définitive. Cinq ou six jours en marge
du temps, du travail profane, vous permettent d'aller un peu plus
profondément en vous même. Les rituels qui rythment la période :
prise de médicaments, agapes « jambon-compote »,
entrecoupées de longues mises en sommeil, procurent une mise à
distance des choses et de vous même. La fièvre vous donne un autre
regard sur l'actualité qui avance sans vous. Entre deux gargarismes,
et trois inhalations dissertez sur le corps, l'esprit, la solitude,
les autres, le malheur du monde, la souffrance, la force, la sagesse,
la beauté... Sinon la grippe ne vous aura pas « profité ».
Surtout, goûtez pleinement à ce printemps du corps, cette
Saint-Jean de l'âme qui s' appelle guérison, et que l'on entrevoit
comme une petite renaissance au monde. Enfin, soyez maçon,
persévérant mais vigilant. L'année prochaine si vous ne
tenez pas à invoquer le grand UPSA faites vous vacciner...