jeudi 12 décembre 2013

SECRETS D'HISTOIRE: LE TIGRE



























L'embêtant avec Stéphane Bern, c'est qu'il envisage l'histoire comme une chronique glamour façon  «Point de vue images du monde »: Fouquet, Sissi, Louis XIV, ou Amélie du Portugal finissent tous par se ressembler dans un grand mélo ancien régime avec perruque poudrée et musique baroque. Ne boudons pas notre plaisir. Sa dernière évocation de Clémenceau restitue assez bien la bête politique et son idylle avec Marianne . Elle n'est pas bien vieille en ces années 1890 après le second Empire et les rêves ensanglantés de la Commune. Le gaillard aime la vie, le combat politique, l'art, les femmes, les bons....


mots, la rhétorique, les duels, l'amitié, la littérature -pas trop les curés- et par dessus tout cette jeune République. Il est de gauche. Mais, à l'époque on peut réprimer les révoltes de manière musclée, envoyer les « chauffeurs» à la guillotine, balancer des phrases au vitriol et rester de gauche. Il faut juste être laïc, social et anticolonialiste. Aujourd'hui c'est moins clair, le curseur s'est déplacé.  Lui, rencontre l'histoire. En ces temps contrastés  le buzz a plus d'allure qu'aujourd'hui: c'est Dreyfus versus Léonarda , 14/18 versus la  réforme des retraites: à chacun son affaire, à chacun sa guerre … Sur le tard, il constate amusé:  "On se passe très bien de deux choses en vieillissant : la Présidence de la République et… la prostate."  No comment.   Avec Jaurès,  le pacifiste idéaliste dont il dit « Il ne fait que des phrases au futur», et lui le pragmatique, le patriote, nous tenons deux orateurs, deux destins, deux conceptions de la République. 
-Une question: ces grands fauves sont-ils en voie de disparition ? 
-Question subsidiaire: les méritons nous ? Ggggrrrrr...