L'embêtant
avec Stéphane Bern, c'est qu'il envisage l'histoire comme une
chronique glamour façon «Point de vue images du monde »:
Fouquet, Sissi, Louis XIV, ou Amélie du Portugal finissent tous par
se ressembler dans un grand mélo ancien régime avec perruque
poudrée et musique baroque. Ne boudons pas notre plaisir. Sa
dernière évocation de Clémenceau restitue assez bien la bête
politique et son idylle avec Marianne . Elle n'est pas bien vieille
en ces années 1890 après le second Empire et les rêves
ensanglantés de la Commune. Le gaillard aime la vie, le combat
politique, l'art, les femmes, les bons....
mots, la rhétorique, les
duels, l'amitié, la littérature -pas trop les curés- et par dessus
tout cette jeune République. Il est de gauche. Mais, à l'époque on
peut réprimer les révoltes de manière musclée, envoyer les «
chauffeurs» à la guillotine, balancer des phrases au vitriol et
rester de gauche. Il faut juste être laïc, social et anticolonialiste.
Aujourd'hui c'est moins clair, le curseur s'est déplacé. Lui,
rencontre l'histoire. En ces temps contrastés le buzz a plus d'allure qu'aujourd'hui: c'est Dreyfus versus Léonarda , 14/18 versus la réforme des
retraites: à chacun son affaire, à chacun sa guerre … Sur le
tard, il constate amusé: "On se passe très bien
de deux choses en vieillissant : la Présidence de la République et…
la prostate." No comment. Avec
Jaurès, le pacifiste idéaliste dont il dit « Il ne fait que des phrases au
futur», et lui le pragmatique, le patriote, nous tenons deux
orateurs, deux destins, deux conceptions de la République.
-Une
question: ces grands fauves sont-ils en voie de disparition ?
-Question subsidiaire: les méritons nous ? Ggggrrrrr...
-Question subsidiaire: les méritons nous ? Ggggrrrrr...