jeudi 12 mai 2016

JE VOUS SALUE MARIS



Le 2 janvier 2015 Bernard Maris appose sa signature en bas de son manuscrit. Cinq jours plus tard il est assassiné avec la bande à Charlie. A la proposition de son livre "Et si on aimait la France" qui paraîtra post-mortem répond le cliquetis des kalachnikovs et le bruit des douilles sur le sol. Journaliste (Marianne, Nouvel obs, Figaro Magazine, Le Monde...) chroniqueur économique à Charlie dont il est actionnaire "Oncle Bernard" anime pendant des années une émission économique sur France Inter. Par ses analyses décalées il fait la preuve que l'on peut être un tantinet sérieux en économie et ne pas se prendre au sérieux,  être maçon et anarchiste, ami de Houellebecq et de Mustapha correcteur algérien du journal, alsacien et marseillais, français et internationaliste. Bref que l'on peut être ce que l'on veut, sortir du moule et de la pensée unique. Dans son petit livre il nous parle de Paris et du désert français, de galanterie, d'écriture, de république, de banlieue, de paysans, de Zemmour,  de Michelet, de culture, d'espoir.... C'est simple et lumineux. Mais, comme tous les optimistes il oublie de fermer  les portes. Celle du comité de rédaction, s'ouvre le 7 janvier sur des individus manquant de galanterie et n'aimant pas trop la France...