lundi 10 juin 2019

HOT DOGME



Je savais que la religion pouvait tuer. J'ignorais que l'alchimie puisse diviser. J'en ai eu la preuve ce samedi lors d'un repas. Un ami "adepte" depuis plusieurs années a pris comme une atteinte personnelle que je le "contredise" (sic) devant témoins sur certains aspects de la discipline qui est devenue primordiale à ses yeux. Selon moi si Flamel, Fulcanelli et un certain alchimiste actuel fortement médiatisé ont fait fortune ils le doivent à leurs publications, vidéos, stages ou autres activités mais pas à la transmutation du plomb en or qui ne s'est jamais réalisée que dans les imaginations éprises de merveilleux. J'ai enfoncé le clou en avançant que le "créateur" de la Trame, technique dont je ne remettais pas en cause l'efficacité, n'était en réalité que le passeur de méthodes ancestrales. C'en était trop ! J'ai ressenti en quittant la maison une forte odeur de soufre teintée du sentiment que je n'étais plus le bienvenu. C'est dommage car si l'alchimie envisagée sans dogme, comme une voie philosophale, ésotérique, poétique avait tout pour nous rapprocher, sa version exclusive  dans une approche de croyant, de maître à disciple ne nécessitant aucune validation scientifique ou historique - elle - ne pouvait à la longue que nous éloigner. C'est dommage car les amis de la vraie vie sont moins nombreux que sur Facebook... Concluons cette oeuvre au noir par un aphorisme avicole of "The" Alchimist sur le secret de la matière et la lumière, qui colle aussi pour l'amitié. "Percez et vous verrez"