dimanche 21 janvier 2018

SEX IN ATHENES




Pas super torride la vie des femmes dans la Grèce classique. Mariées très jeunes par arrangement, reléguées au rôle de génitrices elles restent à la maison et connaissent peu de considération et d' amour. On les surveille car la sexualité féminine semble imprévisible. Celle des hommes entre eux est célébrée: amitié virile, culte du corps et des idées sont à l'honneur. L'athénien ou le spartiate idéal est un mâle bien gaulé né dans la cité, de deux parents citoyens. C'est un guerrier qui vit et se bat parfois en couple ( Bataillon sacré de Thèbes). Au jeune homme le gymnase et le symposium (banquet) où présenté à ses ainés il ne doit exprimer aucun émoi lors de son "initiation amoureuse". Aux épouses le foyer, la religion via le pèlerinage à Corinthe qui permet de s'évader, d'offrir quelques présents à Déméter en échange de fertilité (mais aussi de contraception ou d'avortement... dans le secret des plantes). Seules quelques hétaïres pratiquent l'amour libre, l'art de la conversation, s'enrichissent et deviennent les égales des hommes. La belle Phrynée courtisane aux prestations faramineuses deviendra ainsi l'Aphrodite de Cnide sous le ciseau de Praxitèle. Avec Alexandre le Grand qui confisque la démocratie et renvoie les hommes à la maison, les choses s'arrangent un peu. Ils y re-découvrent la vie de famille et le corps de leurs épouses. Plus encore avec Rome pour qui le couple hétérosexuel re-devient tendance, les femmes restant des êtres de second ordre tout de même... Si L'Histoire (ici du sexe, ailleurs des idées..) ne nous donne pas souvent des leçons de tolérance, du moins nous oblige t-elle toujours à repenser la norme.