lundi 3 juillet 2017

FRÈRE GUILLOTIN



Comment s'est débrouillé le frère Joseph Ignace Guillotin médecin de son état, pour que son nom soit associé à cette machine de mort ? La Mannaia italienne et le Maiden écossais,  machines de décollation existaient dès le XVIème siècle. Cette version "améliorée" s'appela d'abord Louisette ou Louison, mise au point  par le chirurgien Antoine Louis - La participation de Louis XVI perfectionnant à ses dépens le couperet en biais n'étant  attestée que par le bourreau Samson. Alors !? Notre frère de la loge La Candeur où maçonnaient La Fayette et Laclos, député à la Convention fit des pieds et des mains pour faire accepter en 1792 "sa machine" comme un progrès, dans un souci d'égalité et d'humanité envers les suppliciés. Hommes ou femmes par "ce souffle frais dans le cou" échappaient à la hache et surtout à la torture destinée à leur extorquer des aveux. Elle connut  des jours fastes lors de la Terreur et plus tard ce qui fit regretter au frangin Guillotin jusqu'à sa mort naturelle en 1814: "La tache involontaire de sa vie." Au fil des éxécutions et jusqu'à sa mise au rebut en 1981 on l'affubla de sobriquets: "Le rasoir national"/ "La veuve"/ "La cravate à Capet"/ "La bascule à Charlot"/ "La lanterne"/ "L'abbaye de Monte à regrets"/ "La planche à assignats" (les biens des suppliciés étaient réquisitionnés...) Louis Ferdinand Céline,  la surnommait  "Le prix Goncourt des assassins" . Humour tranchant non !?