mardi 30 mai 2017

RODIN




1917- Rodin meurt à Meudon. 2017- Doillon s'empare du mythe. Cent ans... impossible d'échapper à la biopic de deux heures. N'y allons pas par quatre chemins : c'est mortel ! Un long huis clos dans l'atelier à "la belle lumière naturelle" où le maître barbu, en blouse blanche triture la glaise, trempouille le plâtre, tripote le modèle, baise et se déchire avec Camille Claudel, rentre le soir honorer le ragout de Rose Beuret. Autour du maître, que des génies Cézanne, Mirbeau, Zola, Debussy, Monet, Victor Hugo, Balzac (déjà mort) en toile de fond et en robe de chambre... Ah! on est content de ne pas être atteint par le virus, parce que c'est chiant le génie. Doillon, lui a été touché. Il réussit le tour de force de faire de l'académique classieux avec un grand "moderne". C'est douloureux et argileux, comme Rodin - le plus grand modeleur de son temps (dont Modigliani disait "trop de gadoue") comme sa vie, comme le XIXe, comme le cinéma bourgeois, comme le ragout de Rose Beuret... Ne t'offusque pas Auguste, tu es un grand mais là où tu es le plus fort c'est dans tes dessins de faune, tes aquarelles, tes érotiques... quand tu oublies le poids de la terre, des tourments et des hauts de forme dans un trait de graphite, un jus bleuté et les arabesques nerveuses du cul de tes maîtresses. On ne se méfie jamais assez des petites choses.

PS: Pialat, Vincent Van.G, Dutronc, Gratinée à l'oignon: où êtes vous ?

mercredi 24 mai 2017

LE REVENU UNIVERSEL



C'est bien la FM. On parle de sujets de société et comme ça le monde change... Récemment c'était sur le revenu universel. Des frères étaient pour le travail, l'effort, la réalisation de soi - d'autres pour le RU, compte tenu des robots, du chômage, du vent de l'histoire et tout ça. Dans l'ensemble c'était plutôt des frères qui n'avaient pas travaillé depuis quelque temps, et longtemps avant que les robots envahissent le monde... mais bon ! Moi j'ai rappelé les fondamentaux - le monde capitaliste avec ses règles assez simples de pouvoir, de soumission, de possession de l'instrument de travail, de capitaux, d' actionnaires, de dividendes... et que la générosité c'était chouette sur le papier, mais que quand tu "discutais" augmentation avec ton patron,  parce que tu faisais bien ton boulot - tu lui arrachais le cœur ... alors te payer à rien faire !? Des frères disaient qu'on avait pas le choix pour le RU, rapport au progrès social . Mais moi j'ai dit que le capitalisme au cours de l'histoire avait trouvé une autre solution pour s'auto-réguler, relancer l'économie, éliminer un peu de main d'œuvre, rebâtir sur les décombres... et que les avancées sociales "utopiques" se faisaient toujours après cette solution - LA GUERRE. Mais c'était pas trop optimiste comme propos ! C'est bien la FM. On parle de sujets de société et comme ça le monde change... 

A Sofiane qui cherche du boulot 

samedi 13 mai 2017

LES VEAUX D'OR




Milliardaires je vous emmerde !  J'emmerde vos petites vies banales et ceux qui les envient, votre élégance de ploucs endimanchés en Prada, vos chevaux, vos diamants, votre fausse classe, vos yachts en matière plastique et loupe d'acajou où s'évalue au mètre votre ennui de parvenu: trente mètres - trente millions... vos femmes emperlousées, vos poules de luxe, vos salles de bains tartignoles en meringue, vos jets, vos piscines de champagne, votre suffisance, vos paradis fiscaux ou artificiels, votre "parce que je le vaux bien", vos voitures de 10 mètres de long, vos îles en palmier, vos placements, votre quant à soi, vos cercueils capitonnés, vos Fondations...Prince de la finance mais aussi Prince des Arts laissez moi rigoler: princes de la magouille ! J'emmerde votre presse "libre" inféodée à vos idées, j'emmerde vos fils déjà aussi cons que vous, vos filles au regard morne, vos petites affaires, vos galas de charité, vos Gold Card, vos ballons d'or, vos disques d'or et tout votre monde de pacotille . Millionnaires, je ne vous oublie pas dans mes prières - pauvres billes, pâles copies: zéro + zéro = la tête à Arnault . Je vous emmerde Monsieur le Président du conseil d'administration qui licenciez alors que votre entreprise est florissante ici, mais qu'elle le sera un peu plus, un peu plus loin. Je vous en veux aussi Monsieur le Président d'avoir dit un jour "Jeunes devenez milliardaires" alors que vous auriez pu dire: " Jeunes, soyez grands et généreux, rayonnez, prenez soin des autres et des ressources- enrichissez vous humainement - méfiez vous de l'or qui nous emmène dans le mur... Simplifiez vous! " 
Car vos empires s'effondreront quand tout s'effondrera...  
- Mais  vous n'auriez pas  été  Président  !
Vous tous, en définitive, je vous plaindrai presque d'être aussi pauvres... pauvres en imagination, en esprit, en rêves d'azur si vous n'étiez aussi prévisibles et destructeurs de tout. Mesdames-Messieurs les milliardaires je vous emmerde et une fois n'est pas coutume, vous me le rendez bien.