jeudi 14 juillet 2016

LE DEFILE DU 14 JUILLET




Moi j'aime bien le défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées: les pompons rouges, les plumets, les fourragères, les képis blancs, les sabres dressés, les culs des chevaux, les casques qui brillent, la patrouille de France, les vétérans de la légion, les trompettes, Sambre et Meuse, les ailes de pierre du Grand Palais posé comme un avion en plein Paris... Ce spectacle matinal est l'hommage appuyé et coloré de la Nation à ceux qui la défendent . Tout ceci sent bon l'ordre, le devoir, la virilité ( ah! les fûts dressés des chars...) la cohésion, la grandeur, l'Histoire.  C'est chouette l'idée de la République, l'allégeance de l'armée aux civils, la précision du quadrille des baïonnettes qui atteste que la  mécanique est bien huilée... Pourtant le temps d'un défilé, en découpant nos planches en papier de petits soldats d'Epinal, demandons nous pourquoi cette fête nationale est-elle aussi peu celle de la Fédération et du peuple et si le pays donne encore sa chance à chacun quel que soit son sexe, sa race, sa religion et son milieu social. La France est une bizarrerie où un 5 janvier dessinateurs anarchistes et forces de l'ordre meurent ensemble au nom de la liberté   dans un beau et fraternel paradoxe. On sait qu'ici  tout finit par des chansons. Après l'allocution présidentielle l'un mettra la marche Consulaire sur son phono, un autre écoutera du rap dans son casque. Dans ma tête je fredonne  " on est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé..."