dimanche 19 juin 2016

C'EST L'HISTOIRE D'UN MEC...

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.. qui est mort il y a trente ans. Putain de camion!
Coluche, on se l'était pris dans le museau 15 ans plus tôt, avec sa salopette et son nez rouge. Il mettait au placard Fernand Raynaud, Francis Blanche, Pierre Dac le "Franc-mac", Bourvil, Louis de Funès, Robert Lamoureux et l' humour chansonnier des années 50-60. A l'orée des années 70, celles de Gottlib, L'Echo des savanes,  Fluide Glacial, de Giscard et Anne-Aymone, de Hara-kiri, Charlie-Hebdo, du Café de la gare, des Valseuses ... il inventait le pauvre type empêtré dans ses mots, beauf, raciste par défaut  - Qui n'a pas connu: "On n'est pas là pour se faire engueuler" sur Europe1 entre 78 et 79 ignore l'irrévérence, la transgression. Record à battre : 15 jours à RMC - Viré pour: "Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes". Pas mal, non !? Ensuite, ce sera le Gymnase - "Coluche président" en 81, où comment un clown, un bouffon, un trublion peut ébranler les totems politiques. Au final : "Mimit" président, le Panthéon, une rose, le grand soir et les petits matins... On connait la suite : alcool , drogue, descente aux enfers, Tchao Pantin, suicide de son ami l'écorché vif Dewaere, mariage avec Le Luron, abbé Pierre, restos du coeur, accident de moto... Putain de camion ! Certains ont dû détester.  C'est leur droit. Son comique s'est démodé, lui aussi (...vinrent les Inconnus!) - Reste le personnage.  A l'heure où nos humoristes et nos politiques dans un même éclat de rire calculé et promotionnel, fardés de rouge - sauf le nez- se donnent du "Monsieur"; A l'heure où  de tristes sires enturbannés voudraient nous empêcher de rire... me revient en mémoire sa devise pas si facile à mettre en oeuvre: " Toujours grossier, jamais vulgaire "