lundi 28 décembre 2015

SEPT



























Surprenant chez l'homme ce besoin de scruter, de compter, de découper, d'analyser. Il ne date pas d'hier. Les anciens ont ainsi compté 7 planètes dans le système connu à l'époque (manquent Uranus, Neptune, Pluton, la terre étant elle  même au centre du système) auxquelles ils donnèrent des noms de dieux du moment - ici romains - dressèrent des temples, attribuèrent des qualités ou des vices ( le poison est dans la dose...) des influences fastes ou néfastes, un jour de la semaine, des métaux et des couleurs.  Ces dernières sont un peu fluctuantes selon les interprétations, les cultures, les spécialistes. (Je vous propose cette pyramide colorée à 7 degrés sans prétention autre que celle du contentement de l'oeil!). Le découpage engloba le son, les notes de musique des 7 cordes de la lyre d'Apollon les voyelles selon la prononciation, les pierres précieuses ... Ils donnèrent même un nom à cette science: l'Heptachord. Sept étonnant non !? 
 sources : Charles Imbert Les Sources souterraines de la franc-maçonnerie  Editions Vega

vendredi 25 décembre 2015

MITHRA

Selon l'érudit Charles Imbert dans son ouvrage « Les Sources souterraines de la Franc-Maçonnerie » notre institution initiatique serait une survivance vivante du Mithraïsme, culte à mystères apparu en Perse au IIe siècle av. J.C, puis répandu dans tout l'empire romain en particulier chez les militaires. À son apogée à la fin du IIe siècle ap. J.C, en syncrétisme ensuite avec d'autres cultes solaires tel le « Sol Invictus » d'Aurélien,  il est combattu puis supplanté par le christianisme à partir de Constantin. Ce culte, dont les symboles ont inspiré les tarots, aurait ainsi préparé le terreau du monothéisme chrétien. Écoutez plutôt : Mithra, dieu solaire né d'une vierge dans une grotte, en compagnie de bergers et de mages babyloniens, incarnant la lutte des forces du bien contre le mal, qui meurt au printemps puis ressuscite – un dimanche – 3 jours après un repas avec ses amis, monte aux cieux, d'où il reviendra pour juger les morts après pesée des âmes… Baptême, immersion dans l'eau, purification des fautes, pain, vin, coupe, sacramenta, prêtres appelés pères, clergé dirigé par un Papa en manteau rouge et crosse de berger habitant la colline du Vatican à Rome. Tiens ! tiens ! Cela nous rappelle quelque chose. Ah oui… la célébration de sa naissance est fixée en 270 par l'Empereur Aurélien le 25 décembre,  date reprise en 313 par Constantin pour celle de Jésus. L'histoire religieuse, comme le reste, est pleine de surprise… Joyeux noël à tous.


dimanche 20 décembre 2015

LE CHEVALIER A L'ARMURE ROUILLEE

Dans son petit conte initiatique de 1990 (paru en France en 2006) Jérome Fischer nous emmène de châteaux en châteaux, de dragon en magicien, d'écureuil en princesse.  Un chevalier est engoncé dans son armure carapace qui l' empêche de voir sa femme, son fils et le monde autrement qu'à travers un heaume percé. Il se met en route sans arme et sans cheval afin de s'en dépouiller. Les épreuves successives de silence, de connaissance, d'audace et de volonté vont lui ré-apprendre la simplicité, l'humilité, sa propre acceptation, l'abandon de la peur et des préjugés, l'amitié. Débarrassé de ses peaux successives de métal, d'orgueil et d'égoïsme le héros va enfin gravir la montagne de  vérité et devenir amour universel. C'est simple, et plus profond que le style ne le laisse paraître. Néanmoins la quatrième de couverture  compare le conte  à celui de Richard Bach : Jonathan Livingston le goéland et à celui de Saint-Ex... On en est loin. Tout chevalier plongé dans l'eau froide ne reçoit pas instantanément une poussée le transformant en Prince même petit. Au dos du livre on peut lire l'irréparable : "trois millions d'exemplaires vendus". La quête d'absolu et de détachement commence mal. On ne se méfie jamais assez de son dos !

mercredi 2 décembre 2015

HONTE


Dans les années 70 Moustaki chantait  « Il y avait un jardin qu'on appelait la terre …» Prophétique, le barbu nonchalant constatait déjà les dégâts, rêvait d'un Eden disparu et  ce qu'il aurait pu être. Dire que rien ne s'est arrangé depuis est un euphémisme... En ces jours parisiens de Cop21 , où les grands de ce monde se chamaillent pour une virgule, un iota au bas d'un traité qui leur laissera les mains libres , je veux crier ma honte - honte - de laisser à mes enfants cette terre poubelle, de léguer à mes petits enfants des mers desséchées, des océans privés de vie, des terres craquelées , jonchées de villes tentaculaires, des guerres à venir, de l'eau rare, un monde instable, l'épée de Damoclès nucléaire suspendue à leurs têtes, des espèces disparues, des déchets jusqu'à la gueule... tant de laideur, d'injustice, tant d'incertitude. Elle est abyssale - cette honte - d'avoir laissé faire les idéologues, les spéculateurs, les savants fous, les industrieux, les corrompus, les politiques à la petite semaine sans vision d'avenir, de m'être laissé piéger au jeu de la consommation, d'avoir fermé les yeux pour un bonheur qui n'était que confort. Nous voilà devant l'abime. Prométhée a volé le feu aux Dieux. Les Dieux se vengent. Ce rouge au front ne changera rien à l'affaire,  repentir tardif à l'endroit de ceux qui suivront. Une question me taraude      :    " Pouvait-il en être autrement ? L'Homme malgré son génie, pouvait-il envisager une autre issue ? " A bien regarder   la complexité du "sujet", son histoire, ses angoisses , son indifférence, ses appétits, son besoin de surpasser l'autre, et sa folle prolifération… - je n'en suis pas sûr ! - Mots et dessins sont dérisoires, mais comme le colibri de la fable essayant d'éteindre l'incendie avec ses trois gouttes d'eau, et toute honte bue  - je fais ma part -
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ECOPE 21 / COCORICO