jeudi 9 juillet 2015

ESPERAZA / 1

Son  nom claque comme celui de l'héroïne de Notre Dame de Paris. C'est une petite ville de l'Aude, avec une drôle de route principale très étroite. Le dimanche il y a marché et le marché d'Esperaza a une coloration toute particulière. La petite place accueille les camelots habituels, mais aussi un grand nombre de ce que l'on pourrait appeler marginaux et qui regroupe en réalité, des néo-ruraux, des écolos, des babas, des routards, des allumés de tout poil, poètes, vendeurs de livres et de shit, altermondialistes, raèliens, mais aussi les ménagères, anglais implantés et touristes de passage... Est - ce la proximité de Rennes le château ou de Bugarach qui a provoqué leur venue. Peut-être. Ce kaléïdoscope  permet le temps d'un marché de voir une France souterraine, marginale, parfois assistée, parfois combattante mais qui existe bel et bien - comme d'autres - celle des cités, des  zones péri urbaines, des campagnes désertées existent aussi.  Ce n'est pas la France des soldes, du 20 heures et du prix de l'immobilier à Paris. C'en est une autre. Qu'on le veuille ou non. Il faudra faire avec.