mercredi 4 mars 2015

RENNES LE CHATEAU



























Cette histoire est géniale. Un château, un trésor, des curés, un crime, une bonne, des tombes, des souterrains, Marie Madeleine, le diable, 22 lettres, 22 créneaux, les bergers d'Arcadie, le berger Pâris, un parchemin, les seigneurs de Hautpoul ou de Périllos, un coffre, une maquette en négatif, le mont des oliviers, le tombeau du Christ... En toile de fond les crêtes décharnées de l'arrière pays Audois en pleine terre hérétique. On est à la fin du XIXe siècle et l'abbé Bérenger Saunière fait réaliser des travaux pharaoniques dans son église et dans le village de Rennes le Château. De fortune personnelle, point ! Tiens, tiens...
Dans les années 60 un article, des livres ravivent le mystère. On vient de tous les coins de France pour dénicher le trésor de Jérusalem, des Wisigoths, des Templiers, des Cathares, de Rome, de Blanche de Castille … et transformer le sous sol du village en gruyère. Pas l'ombre d'un kopeck - peu importe - Le passionnant dans ce fait divers, c'est la fascination de l'homme pour l'or, le passé, le mystère, l'héritage et la parole perdus, c'est son orgueil, sa soif de posséder, de savoir, les turpitudes de son âme, son goût pour le crime, le pouvoir, l'occulte... La bouche hébétée de son double visage anone l'une des phrases inscrite au tympan de l'église qui résonne de son écho :
                                          -Terribilis est locus iste-